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Acheter ou louer : le marché du logement continue d'être transformé

Acheter ou louer : le marché du logement continue d'être transformé

Tout le monde a besoin d'un chez-soi, mais avoir un chez-soi ce n'est pas simplement le fait d'avoir un toit au-dessus de la tête. Le domicile d'une personne peut s'avérer une source de sécurité, de dignité et d'identité. Ce n'est pas tout le monde qui a un logement, et certaines personnes n'ont pas un logement répondant à leurs besoins. Dois-je acheter ou louer? Où devrais-je vivre? Ai-je les moyens de payer mon logement? Ces questions préoccupent de nombreux Canadiens.

Au Canada, les gens n'ont pas seulement besoin d'un logement; le droit d'en avoir un leur revient. L'adoption de la Loi sur la stratégie nationale sur le logement en 2019 a reconnu le logement comme un droit de la personne. La Loi établit le droit à une norme de logement exempte d'obstacles systémiques et préjudiciables. Elle met également l'accent sur l'offre de logements abordables aux groupes qui en ont le plus besoin et décrit les engagements pris par le gouvernement pour atteindre des résultats équitables en matière de logement.

La pandémie de COVID-19 a entraîné des bouleversements sur le marché du logement, de même que des perturbations au chapitre des besoins en matière de logement d'une grande partie de la population canadienne. Cependant, le parc immobilier du Canada s'est construit au fil du temps en fonction des tendances à long terme en matière de construction, de l'évolution des préférences en matière de logement, de la croissance démographique, du vieillissement de la société, des politiques en matière de logement et de l'investissement. La différence de l'offre et de la demande en logements qui en a résulté, combinée avec les attentes modifiées pour l'avenir, a entraîné d'importantes variations du prix des logements. Le marché du logement a continué de changer depuis le jour du recensement, soit le 11 mai 2021, et les prix de l'immobilier ont poursuivi leur hausse jusqu'en février 2022, avant de chuter au printemps et à l'été en raison des hausses des taux d'intérêt instaurées pour freiner l'inflation. Trouver le bon moment pour acheter est une décision difficile qui peut pousser les Canadiens à se demander combien de temps ils veulent encore attendre avant de devenir propriétaires, ou même à envisager d'y renoncer une fois pour toutes. Pour de nombreux Canadiens, qu'ils soient actifs ou non sur le marché du logement, leurs choix en matière de logement continueront d'évoluer au fil du temps.

L'Enquête canadienne sur le logement de 2021 a révélé que la croissance des ménages locataires a dépassé celle des ménages propriétaires, ce qui a fait baisser le taux de propriété au Canada. Le Programme de la statistique du logement canadien de 2020 a également souligné que la part des logements occupés par le propriétaire avait légèrement diminué de 2019 à 2020, tandis que le nombre de propriétaires non résidents est demeuré bas. La diffusion d'aujourd'hui, qui est tirée du Recensement de 2021, donne une vision plus large de ces résultats. Elle met en évidence les tendances relatives au mode d'occupation des logements au cours de la dernière décennie et l'évolution de l'abordabilité du logement depuis le début de la pandémie. Elle explore les secteurs des centres-villes, où la croissance de la population et l'investissement dans le logement sont importants, et où 2 ménages sur 5 vivaient dans des condominiums (39,9 %) en 2021 et la moitié (50,1 %) de ces condominiums étaient loués. Enfin, elle examine les différences dans les besoins en matière de logement d'une génération à l'autre.

Faits saillants

Le taux de propriété diminue

La proportion de ménages canadiens propriétaires de leur logement (c.-à-d. le taux de propriété [66,5 % en 2021]) est en baisse au Canada après avoir atteint un sommet en 2011 (69,0 %). La croissance du nombre de ménages locataires (+21,5 %) est plus du double de celle du nombre de ménages propriétaires (+8,4 %).

Les adultes de moins de 75 ans étaient moins susceptibles d'être propriétaires de leur logement en 2021 que ceux du même groupe d'âge une décennie plus tôt, en particulier les jeunes millénariaux âgés de 25 à 29 ans (36,5 % en 2021 par rapport à 44,1 % en 2011).

Une grande partie des nouvelles constructions sont mises en location

Les logements construits récemment sont de plus en plus susceptibles d'être occupés par des locataires : 40,4 % des logements construits au cours des cinq ans se terminant en 2021 étaient occupés par des locataires, ce qui représente le taux de locataires le plus élevé après celui des logements construits lors de l'essor des appartements d'après-guerre dans les années 1960 (44,5 %).

Plus du tiers des logements construits récemment, soit ceux construits de 2011 à 2021, étaient occupés et principalement tenus par un locataire ou un propriétaire de la génération des millénariaux (36,6 %) en 2021; il s'agit de la plus grande part parmi toutes les générations. Les millénariaux représentaient également la plus grande proportion des occupants de condominiums (30,2 %) comparativement aux autres générations.

La part des condominiums continue d'augmenter

La tendance à la hausse de la construction de condominiums se poursuit : la part des logements occupés en copropriété a légèrement augmenté, passant de 13,3 % en 2016 à 15,0 % en 2021. La plupart des condominiums (90,0 %) se trouvent dans les grandes villes du Canada, appelées régions métropolitaines de recensement (RMR).

Dans les RMR canadiennes, les condominiums représentaient 39,9 % des logements occupés des principaux centres-villes en 2021 et la moitié de ces condominiums situés dans les centres-villes étaient mis en location par des investisseurs.

La valeur des logements continue d'augmenter en flèche tout au long de 2021

De 2016 à 2021, la valeur attendue des logements a augmenté dans les grandes et les petites municipalités (subdivisions de recensement [SDR]) de l'Ontario et de la Colombie-Britannique. Parmi les SDR, 77,8 % en Ontario et 46,1 % en Colombie-Britannique ont vu la valeur moyenne attendue des logements augmenter de plus de 50 %.

Les répercussions différentes que les prestations temporaires liées à la COVID-19 ont eues sur le revenu des ménages – qu'ils aient été locataires ou propriétaires – ont été un facteur clé pour ce qui est des différences dans l'ampleur des améliorations de l'abordabilité du logement pour chaque groupe, de 2016 à 2021.

Les Canadiens trouvent leur logement plus abordable en 2021 en raison de revenus plus élevés

Le taux de logements inabordables (c.-à-d. la proportion de ménages ayant consacré 30 % ou plus de leur revenu aux frais de logement) a diminué, passant de 24,1 % en 2016 à 20,9 % en 2021. Le taux de logements inabordables pour les locataires au Canada a diminué, passant de 40,0 % en 2016 à 33,2 % en 2021, et la majeure partie de la baisse s'est produite chez les locataires gagnant moins que le revenu médian de tous les ménages locataires (passant de 68,4 % en 2016 à 56,0 % en 2021).

Les taux de logements inabordables sont les plus élevés dans les centres-villes. Dans 33 des 42 centres-villes des grands centres urbains, le pourcentage de locataires qui consacraient plus de 30 % de leur revenu aux frais de logement en 2021 dépassait la moyenne nationale.

En 2021, près de 1,5 million de ménages canadiens ont éprouvé des « besoins impérieux en matière de logement », c.-à-d. qu'ils vivaient dans un logement inabordable, de taille non convenable ou de qualité inadéquate et ne pouvaient se permettre un autre logement dans leur collectivité. Le taux de besoins impérieux en matière de logement a diminué, passant de 12,7 % en 2016 à 10,1 % en 2021, principalement en raison d'une hausse du revenu des ménages et d'une plus grande abordabilité du logement.

En 2021, 603 040 enfants (8,8 %) avaient des besoins impérieux en matière de logement, en baisse par rapport à 13,3 % en 2016. Les millénariaux vivant avec un colocataire étaient moins de deux fois moins susceptibles d'avoir des besoins impérieux en matière de logement (7,4 %) que ceux vivant seuls (15,3 %).

 

Suite du rapport au : Le Quotidien — Acheter ou louer : le marché du logement continue d'être transformé par plusieurs facteurs alors que les Canadiens sont à la recherche d'un chez-soi abordable (statcan.gc.ca)

Service des communications

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