Entre l'inflation qui ne cesse d'augmenter, les coûts des matériaux qui fluctuent chaque jour à la hausse et le manque de main d'œuvre, c'est maintenant au tour des taux d'intérêts d'augmenter de façon importante et très rapprochée.
Les économistes avaient prédit une augmentation de 0.75% le 13 juillet mais ce fût 1% de plus qui a été annoncé par la banque du Canada. Désormais le taux directeur est de 2.5%.
Il est certain que ces hausses du taux directeur, qui ne semble pas encore avoir fini d'augmenter, ont un impact sur les ménages qui ont une hypothèque ou sur les prêts personnels contractés.
Les certificats subissent aussi des hausses de leur taux. Prenons les Certificats de placement garantis 5 ans qui sont utilisés pour le calcul d'augmentation de loyer selon le Tribunal administratif du logement (TAL), le taux est passé de 2.95% en date du 13 juillet 2022 à 3.45% en date du 20 juillet 2022.
Le 5 janvier 2022, ce même certificat était à 1.25%.
C'est une bonne nouvelle en soi pour les propriétaires car on peut s'attendre à ce qu'en 2023, le taux accordé par le TAL, soit supérieur aux 10 dernières années.
Rappelons nous qu'en 2022, le taux est de 2% soit 50 ans pour récupérer son investissement!
Selon les calculs préliminaires de l'APQ pour les 6 premiers mois de 2022, le taux d'augmentation serait à 3.2%.
Mais est ce vraiment une bonne nouvelle?
Dans le contexte d'un mécanisme de calcul d'augmentation de loyer strict et vieux de 40 ans, on peut dire qu'avoir plus de 3% est une bonne nouvelle.
Mais comparativement aux nouveaux montants hypothécaires, aux coûts d'entretien, à tous les postes de dépenses d'immeuble qui subissent une inflation de plus de 7%, ce n'est malheureusement pas assez pour compenser.
L'entretien des immeubles et la sécurité de leurs occupants doivent être une préoccupation constante mais aussi la seule qui devrait guider les aides à la population.
Le parc locatif québécois date majoritairement de plus de 40 ans. Il est certain que de nombreux travaux pour mise aux normes actuelles doivent être faits.
Outre la sécurité, dans un contexte de pénurie de logements, laisser des logements disponibles non loués car des travaux sont requis est tout simplement l'inverse de solutions possibles pour réduire cette crise.
Dans le dernier sondage APQ, fin juin 2022, selon les répondants, 29.74% rencontrent des problèmes pour faire exécuter ces travaux afin de remettre le logement en location rapidement.
Parmi les causes énoncées, il apparaît que le contexte de main d'œuvre et la hausse fulgurante des prix des matériaux en sont responsables. Plusieurs défis s'imposent aux propriétaires :
Prix des matériaux 49.61%
Disponibilité des matériaux 40.16%
Manque de liquidités 34.65%
Pour passer à travers l'inflation, les hausses de dépenses et éviter une récession, le gouvernement doit intervenir!
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