Selon les statistiques publiées par l'Association canadienne de l'immeuble (ACI), les ventes résidentielles ont affiché une hausse de près de 2 % d'un mois à l'autre à l'échelle nationale en août 2014.
Faits saillants :
- Le marché résidentiel canadien a augmenté de 1,8 % de juillet à août.
- Les ventes réelles (non corrigées des variations saisonnières) étaient de 2,1 % supérieures aux niveaux enregistrés en août 2013.
- Le nombre de maisons nouvellement inscrites a connu une baisse de 1,2 % d'un mois à l'autre en août.
- Le marché canadien du logement demeure en territoire équilibré.
- L’Indice des prix des propriétés (IPP) MLS® a augmenté de 5,3 % d'une année à l'autre en août.
- Le prix de vente moyen au Canada a aussi grimpé de 5,3 % d'une année à l'autre en août.
Le nombre de ventes résidentielles conclues par le biais des systèmes MLS® des chambres et associations immobilières au Canada a monté de 1,8 % d'un mois à l'autre en août 2014, ce qui marque la septième augmentation mensuelle d'affilée et le niveau de vente le plus élevé depuis janvier 2010.
Même si les ventes ont augmenté dans moins de la moitié des marchés locaux en août, des augmentations mensuelles dans le Grand Vancouver, Calgary et le Grand Toronto ont contribué à la hausse du total des ventes à l'échelle nationale.
« Les ventes se sont accrues dans certains des marchés immobiliers les plus actifs et les plus coûteux au Canada, ce qui les a fait augmenter à l'échelle nationale », déclare la présidente de l'ACI, Beth Crosbie. « La hausse à l'échelle nationale ne reflète toutefois pas les tendances des marchés locaux d'un bout à l'autre du Canada. Comme toujours, les transactions immobilières se produisent à l'échelle locale, et que vous cherchiez à acheter ou à vendre, votre courtier ou agent immobilier local est votre meilleure source d'information concernant le marché immobilier où vous habitez en ce moment ou aimeriez éventuellement vivre. »
En août, les ventes réelles (non corrigées des variations saisonnières) étaient de 2,1 % supérieures aux niveaux rapportés au cours du même mois l'année dernière. Les ventes en août étaient supérieures aux niveaux enregistrés l'année dernière dans un peu plus de la moitié des marchés locaux, le Grand Vancouver et Calgary étant en tête de liste.
« Les ventes au cours des derniers mois sont demeurées plus vigoureuses qu'anticipé au début de l'année », affirme Gregory Klump, l'économiste en chef de l'ACI. « Les inscriptions et les ventes ont été retardées ce printemps en raison d'un hiver particulièrement difficile, ce qui a soutenu les ventes au moment où la saison printanière d'achat des maisons s'est finalement enclenchée. Une baisse des taux d'intérêt hypothécaire a renforcé la tendance. »
« Le gain occasionné par les ventes reportées devrait s'avérer temporaire », poursuit M. Klump. « Bien qu'il faille encore que les ventes ralentissent à l'échelle nationale, elles ont diminué dans la majorité des marchés locaux du Canada par rapport au mois précédent, ce qui pourrait être un premier indice que le gain temporaire se dissipe. Cela étant dit, la faiblesse des taux d'intérêt continuera de soutenir l'accessibilité au logement et les ventes. »
Les ventes effectuées depuis le début de l'année sont en hausse de 4,3 %, comparativement aux huit premiers mois de 2013 et elles correspondent à la moyenne recensée sur une période de dix ans.
Le nombre de maisons nouvellement inscrites a connu une baisse de 1,2 % d'un mois à l'autre en août. Le Grand Toronto étant en tête de liste, la nouvelle offre a diminué dans près de 60 % des marchés locaux.
Le ratio des ventes par rapport aux nouvelles inscriptions à l'échelle nationale se situait à 55,5 % en août, soit une hausse comparativement au ratio de 53,9 % enregistré en juillet. Même si ces chiffres signifient que le marché de l'habitation s'est très légèrement resserré, ils indiquent que l'ensemble du marché reste fermement enraciné entre 40 % et 60 %, ce qui le place en territoire équilibré.
Un peu plus de la moitié des marchés locaux ont enregistré un tel ratio des ventes par rapport aux nouvelles inscriptions en août. Parmi les autres marchés, plus de la moitié se situait au-dessus du seuil de 60 % qui marque l'écart entre un marché équilibré et un marché favorable au propriétaire-vendeur. La plupart de ces marchés se trouvaient en Colombie-Britannique, en Alberta et dans le Sud de l'Ontario.
Le nombre de mois d'inventaire est une autre mesure importante de l'équilibre entre l'offre et la demande de logements. Il représente le nombre de mois qu'il faudrait compter pour vendre tout l'inventaire actuel au taux de ventes actuel.
On comptait 5,8 mois d'inventaire à l'échelle nationale à la fin d'août 2014, comparativement à 6,0 mois à la fin de mai, juin et juillet. Tout comme le ratio des ventes par rapport aux nouvelles inscriptions, le nombre de mois d'inventaire demeure tout à fait en territoire équilibré, mais il indique effectivement que le marché s'est resserré au cours des derniers mois.
L'IPP MLS® global et composé a augmenté de 5,33 % d'une année à l'autre en août. Il demeure pareil à celui de juillet et très peu différent de celui de juin. En août, la croissance annuelle des prix a repris un peu pour les maisons en rangée et les appartements, mais elle a ralenti dans le cas des maisons unifamiliales à un étage et est restée identique en ce qui concerne les maisons unifamiliales à deux étages.
On retrouve en tête des hausses les plus importantes d'une année à l'autre les maisons unifamiliales à deux étages (+6,32 %), qui sont suivies de près par les maisons en rangée (+5,59 %) et les maisons unifamiliales à un étage (5,23 %). Quant à elle, la croissance des prix des appartements est demeurée relativement plus modeste, soit de 3,38 %.
La croissance des prix d'une année à l'autre variait dans les marchés du logement locaux dont tient compte l'indice. Au cours des derniers mois, les gains les plus importants ont été rapportés à Calgary (+9,83 %), dans le Grand Toronto (+7,82 %) et dans le Grand Vancouver (+5,01 %).
L'Indice des prix des propriétés MLS® (IPP MLS®) est un meilleur indicateur des tendances du prix que ce qu'il est possible d'obtenir à l'aide de moyennes, puisqu'il n'est pas touché par les fluctuations qui surviennent dans la composition des ventes, contrairement au prix moyen.
Le prix moyen réel (non corrigé des variations saisonnières) des maisons vendues au pays en août 2014 s'élevait à 398 618 $, ce qui représente une hausse de 5,3 % comparativement au même mois l’année dernière.
Le prix moyen à l'échelle nationale continue à subir l'influence des ventes à la hausse dans le Grand Vancouver et le Grand Toronto, qui comptent parmi les marchés du logement les plus importants et les plus chers au Canada. Si on exclut ces deux marchés du calcul, le prix moyen atteint le montant relativement plus modeste de 324 738 $, tandis que la hausse d'une année à l'autre baisse pour atteindre 3,9 %.