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La Banque du Canada laisse inchangé le taux cible du financement à un jour à 1/2 %

La Banque du Canada laisse inchangé le taux cible du financement à un jour à 1/2 %

La Banque du Canada a annoncé qu’elle maintient le taux cible du financement à un jour à 1/2 %. Le taux officiel d’escompte demeure à 3/4 %, et le taux de rémunération des dépôts, à 1/4 %.

L’inflation au Canada est en bonne voie pour retourner à 2 % en 2017 à mesure que se poursuivra le processus d’ajustement complexe en cours au sein de l’économie canadienne. Les facteurs fondamentaux en place favoriseront un redressement de la croissance au cours de la période de projection, quoique dans un climat d’incertitude accrue.

Dans ce contexte, la Banque a revu légèrement à la baisse les projections de croissance pour l’économie mondiale qu’elle avait présentées dans le Rapport sur la politique monétaire (RPM) d’avril. La croissance du PIB mondial devrait se situer à 2,9 % cette année, à 3,3 % en 2017 et à 3,5 % en 2018. En particulier, après la faiblesse observée au début de 2016, l’économie américaine montre des signes de raffermissement, à la faveur d’un marché du travail sain et d’une progression solide de la consommation. Dans la foulée du Brexit, les prix de certaines catégories d’actifs ont subi une réévaluation marquée sur les marchés mondiaux. Les conditions financières, déjà expansionnistes, se sont encore assouplies.    

Au Canada, le profil de croissance trimestrielle a été inégal. Le PIB réel s’est accru de 2,4 % au premier trimestre mais, d’après les estimations de la Banque, il s’est replié de 1 % au deuxième, étant tiré vers le bas par les échanges commerciaux volatils, les dépenses de consommation irrégulières et les incendies en Alberta. On s’attend à ce que le PIB réel augmente de 3 1/2 % au troisième trimestre grâce à la reprise de la production de pétrole et au démarrage de la reconstruction à Fort McMurray. Les dépenses de consommation seront aussi stimulées par l’Allocation canadienne pour enfants.

Quoique les éléments fondamentaux de la projection de la Banque soient semblables à ceux présentés en avril, la prévision a été revue à la baisse pour tenir compte de perspectives plus faibles relatives aux investissements des entreprises et d’un profil plus faible pour les exportations, ce qui est dû à un ajustement à la baisse des dépenses d’investissement aux États-Unis. Le PIB réel devrait progresser de 1,3 % en 2016, de 2,2 % en 2017 et de 2,1 % en 2018. La Banque prévoit un rythme de croissance supérieur à celui de la production potentielle à compter du second semestre de 2016, alimenté par une demande grandissante aux États-Unis et soutenu par des conditions monétaires et financières expansionnistes. Les dépenses du gouvernement fédéral dans l’infrastructure et les autres mesures annoncées dans le budget de mars contribueront aussi à la croissance. Malgré la volatilité récente, la Banque s’attend à ce que la tendance sous-jacente de la progression des exportations se maintienne, ce qui donnera lieu à un redressement des investissements des entreprises. Les prix mondiaux du pétrole plus élevés aident à stabiliser le secteur canadien de l’énergie, et les dépenses des ménages devraient s’accroître modérément.

La Banque prévoit que l’écart de production se résorbera un peu plus tard qu’elle l’escomptait en avril, soit vers la fin de 2017. Elle fonde cette prévision sur la révision à la baisse des investissements des entreprises, qui a pour effet d’abaisser à la fois le profil d’évolution du PIB réel et, dans une moindre mesure, celui de la production potentielle.

Quoique l’inflation ait récemment été un peu plus élevée que prévu, en grande partie en raison de la hausse des prix des produits énergétiques de consommation, elle se situe encore dans la moitié inférieure de la fourchette de maîtrise de l’inflation visée par la Banque. La plupart des mesures de l’inflation fondamentale restent près de 2 %, mais elles seraient inférieures sans l’incidence de la dépréciation passée du taux de change. Les effets temporaires de la transmission des variations du taux de change et ceux des diminutions passées des prix des produits énergétiques de consommation devraient se dissiper à la fin de 2016, et la Banque s’attend à ce que l’inflation avoisine 2 % en moyenne tout au long de 2017, à mesure que l’écart de production se rétrécira.

Dans l’ensemble, les risques entourant le profil de l’inflation sont relativement équilibrés, même si les implications du vote sur le Brexit sont très incertaines et difficiles à prévoir. Dans le même temps, les vulnérabilités financières sont élevées et s’accentuent, surtout dans les régions du Grand Vancouver et du Grand Toronto. Le Conseil de direction de la Banque estime que, dans l’ensemble, la résultante des risques demeure dans la zone pour laquelle la politique monétaire actuelle est appropriée, et le taux cible du financement à un jour reste à 1/2 %.

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