Ce sont les activités de la construction ainsi que le secteur des services qui demeureront les relais de croissance en 2008, dans un contexte de fragilité des entreprises manufacturières exportatrices dans l'ensemble des provinces, selon le dernier rapport des perspectives économiques provinciales publié par Etudes économiques Scotia.
"Une réunion de facteurs, dont la concurrence étrangère accrue, l'envol du huard et, plus récemment, le ralentissement de l'économie américaine, gène la performance économique dans son ensemble au Canada et notamment dans l'industrie manufacturière, le secteur le plus durement touché", explique David Hamilton, économiste, Banque Scotia. "Nous prévoyons que la croissance de la production canadienne fléchira d'une moyenne de 2,6 pour cent affichée en 2007 à 1,9 pour cent en 2008."
"En revanche, et parallèlement à ce qui précède, la vigueur de la construction non résidentielle et des industries de service dans toutes les provinces contrebalance les facteurs de ralentissement", ajoute M. Hamilton. "Les activités de la construction notamment sont fortement soutenues par les secteurs privé et public, principalement par les dépenses en infrastructures."
Les gouvernements fédéral, provinciaux et municipaux ont annoncé d'importants investissements pluriannuels en infrastructures. Déjà confronté à la nécessité de remettre en état les routes, les ponts et les systèmes de traitement de l'eau, le Canada doit aussi faire face aux défis que représentent une économie et une population en expansion. Au niveau provincial, la Colombie-Britannique, l'Ontario et le Québec proposent d'ambitieux projets à long terme touchant les transport en commun. L'Alberta doit rapidement améliorer les infrastructures reliées aux sables bitumineux. Le Québec a engagé des sommes considérables dans la construction de grands hôpitaux, en plus d'investissements dans les installations de production et de transport d'électricité. Sur la côte Est, le projet de Porte d'entrée de
l'Atlantique vise l'accroissement de l'activité portuaire ainsi que l'amélioration du réseau de transport.
"Alors que la majorité des provinces connaîtront un certain ralentissement de leur croissance en 2008, d'importantes différences persisteront entre les provinces de l'Ouest, le centre du Canada et les provinces Atlantiques", a déclaré M. Hamilton.
Dans une perspective régionale, c'est l'Ouest canadien qui, à 3 pour cent, affichera la plus forte croissance moyenne, grâce au dynamisme de ses secteurs énergétiques et miniers. Le centre du Canada sera à la traîne de la moyenne nationale avec une croissance de 1,4 pour cent, en raison de la faiblesse de ses entreprises manufacturières exportatrices qui ne semble pas s'estomper. Tout comme dans l'Ouest, la croissance moyenne de 1,8 pour cent prévue dans les provinces de l'Atlantique sera étayée par la vague de prospérité émanant de l'exploitation de ses richesses naturelles.
Les Etudes économiques Scotia fournissent aux clients une analyse approfondie des facteurs qui façonnent l'avenir du Canada et de l'économie mondiale, notamment l'évolution macroéconomique, les tendances des marchés des
changes et des capitaux, le rendement des produits de base et de l'industrie, ainsi que les enjeux relatifs aux politiques monétaires, budgétaires et gouvernementales.