Avec pour toile de fond le spectre d’une récession, les dirigeants et les économistes du Mouvement Desjardins surveillent de près le marché immobilier. C’est ce qu’indiquait Monique Leroux, en conférence devant le Conseil des relations internationales de Montréal (CORIM).
« Même si nous ne pouvons pas parler clairement de bulle immobilière, la situation canadienne soulève des préoccupations », explique-t-elle, précisant que le Québec se trouve dans une position moins inquiétante.
Le marché immobilier au Canada se trouve pour l’instant très avantageux pour les vendeurs, ce qui explique l’augmentation des prix dans le marché de la revente. Le problème, c’est qu’une récession pourrait rapidement renverser la situation.
« Si l’économie chute suffisamment longtemps, de plus en plus de consommateurs seraient incapables de rembourser leurs prêts hypothécaires », explique Paul Cardinal, directeur du service analyse de marché à la Fédération des chambres immobilières du Québec (FCIQ).
Le marché immobilier québécois devrait cependant passer au travers sans trop d’encombres. « Les taux d’intérêt sont extrêmement bas et les maisons à vendre encore rares. Les consommateurs ne sont pas non plus pris à la gorge », considère M. Cardinal.
Près de 39 052 personnes faisaient face à des faillites personnelles dans la province en 2011. Ils étaient de 42 019 l’année précédente. Près de 0,33 % des prêts hypothécaires étaient en souffrance, en juillet 2011, contre 0,34 % un an plus tôt. En Ontario, ce chiffre se situe à 0,31 % et en Colombie-Britannique, à 0,47 %.