À un récent colloque tenu à Trois-Rivières et organisé par la SHQ, le président de l'Ordre des architectes du Québec, André Bourassa, a tenu à apporter son bémol sur la promotion des toitures vertes. La technologie des toitures vertes est encore loin d'être parfaite au Québec, alors que notre climat commande des précautions importantes à prendre pour que de tels projets soient vraiment efficaces et avantageux.
« Il y a plusieurs autres techniques pour gérer la gestion de l'eau », a laissé savoir le conférencier, alors que la toiture verte, encore assez expérimentale au Québec, a provoqué des problèmes au niveau des assurances des bâtiments et en Ontario, plusieurs poursuites sont en cours. Selon lui, il faut penser à l'entretien avant d'entreprendre de tels projets qui sont d'ailleurs très dispendieux. Selon lui, rien n'est prouvé au niveau de l'amélioration de la climatisation d'un bâtiment.
« Le grand risque, c'est de considérer le toit vert comme un passeport pour un projet écologique », a aussi indiqué M. Bourassa, tout en ajoutant qu'il était important, surtout, d'éviter la présence d'eau sur les toits. Il croit qu'on peut encourager le virage vert avec d'autres projets aussi intéressants comme verdir des structures de stationnement, voir au revêtement de sols poreux, rendre des zones végétalisées sur le bord des routes, etc.
Enfin, le conférencier s'est dit contre les subventions pour promotionner les toits verts, alors que cette technologie est encore loin d'être parfaite au Québec, et il faut encore se poser bien des questions sur les actifs des immeubles et l'entretien efficace de ce genre de toiture.