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Les nombreuses ventes et l'offre limitée entraînent une forte hausse des prix en ce début d'année

Les nombreuses ventes et l'offre limitée entraînent une forte hausse des prix en ce début d'année

Selon les statistiques publiées par L'Association canadienne de l'immeuble (ACI), les ventes résidentielles nationales se sont maintenues à un sommet historique en janvier 2022, malgré des creux inégalés pour les nouvelles inscriptions et les offres en fin de mois.

Faits saillants

  • En janvier, les ventes résidentielles nationales ont affiché une croissance de 1 % d'un mois à l'autre.
  • Les ventes réelles (non désaisonnalisées) ont diminué de 10,7 % par rapport au sommet enregistré en janvier 2021.
  • Le nombre de propriétés nouvellement inscrites a baissé de 11 % de décembre 2021 à janvier 2022.
  • L'Indice des prix des propriétés MLS® (IPP MLS®) a connu des hausses records de 2,9 % d'un mois à l'autre et de 28 % d'une année à l'autre.
  • En janvier, le prix moyen réel (non désaisonnalisé) des propriétés vendues au pays a augmenté de 21 % par rapport à l'année précédente.

Les ventes résidentielles enregistrées sur les systèmes MLS® canadiens ont légèrement augmenté de 1 % de décembre 2021 à janvier 2022. Plutôt stable depuis quatre mois, le marché se maintient entre les sommets du printemps dernier et les résultats assez modestes de l'été dernier.

Il y a eu en janvier autant de marchés locaux où les ventes sont à la hausse que de marchés locaux où les ventes sont à la baisse : les gains à Calgary, dans le Grand Vancouver et à Ottawa ont compensé les baisses à Winnipeg, à Montréal, dans la vallée du Fraser et à Hamilton-Burlington.

Si le nombre de transactions réelles (non désaisonnalisées) a baissé de 10,7 % par rapport au record pour un mois de janvier (établi en 2021), le mois de janvier 2022 figure tout de même en deuxième position, à l'image de la seconde moitié de 2021.

« Comme prévu, les nouvelles inscriptions ont été plutôt rares en janvier. On s'attend toutefois à une forte hausse de l'offre avec le retour du temps chaud explique Cliff Stevenson, président de l'ACI. L'offre sera-t-elle nettement inférieure à la demande, comme au printemps dernier? Les nombreux propriétaires-vendeurs potentiels qui hésitent depuis deux ans feront-ils le saut? Ça reste à voir. Quoi qu'il en soit, cette année s'annonce intéressante pour le marché de l'habitation. Si vous prévoyez vendre ou acheter en 2022, sachez qu'un courtier ou agent immobilier saura vous renseigner et vous orienter », ajoute M. Stevenson.

« L'idéal serait que d'ici l'été, une foule de propriétaires-vendeurs inscrivent leur propriété pour profiter du marché printanier affirme Shaun Cathcart, économiste principal de l'ACI. On verrait alors, comme en 2021, une montée de ventes : des acheteurs déçus depuis longtemps accèderaient enfin à la propriété, et la croissance des prix ralentirait probablement si le bassin d'inscriptions était plus large. Le marché aurait bien besoin de tout ça, mais tout dépendra du nombre de propriétés mises en vente dans les prochains mois. »

Les nouvelles inscriptions nationales ont diminué de 11 % d'un mois à l'autre en janvier. Plus de la moitié de cette baisse est attribuable au Grand Toronto.

En raison de la légère hausse des ventes et de la forte baisse du nombre d'inscriptions en janvier, le ratio des ventes par rapport aux nouvelles inscriptions a grimpé à 89,4 %, comparativement à 78,7 % en décembre. Il s'agit du deuxième résultat le plus élevé jamais enregistré pour cette mesure, à peine inférieur au record de 90,2 % établi en janvier dernier. Notons que la moyenne à long terme est de 55 %.

Plus que jamais, les marchés locaux étaient favorables aux propriétaires-vendeurs (dans une proportion de 85 %), le ratio des ventes par rapport aux nouvelles inscriptions étant supérieur de plus d'un écart type par rapport à sa moyenne à long terme en janvier 2022. Le 15 % restant des marchés locaux étaient en équilibre.

On ne comptait que 1,6 mois d'inventaire à l'échelle nationale à la fin de janvier 2022. À égalité avec décembre 2021, c'est le niveau le plus bas jamais enregistré. La moyenne à long terme de cette mesure est d'un peu plus de cinq mois.

Les conditions du marché étant plus serrées que jamais, l'Indice des prix des propriétés MLS® (IPP MLS®) global et composé a connu en janvier 2022 une hausse record de 2,9 % d'un mois à l'autre. Il affiche ainsi une croissance semblable à celle des trois derniers mois.

L'IPP MLS® global et composé non désaisonnalisé a affiché une hausse record de 28 % d'une année à l'autre en janvier.

Selon les analyses nationales, en ColombieBritannique, la croissance des prix d'une année à l'autre correspond à la moyenne canadienne de 28 %; elle est plus faible à Vancouver, près de la moyenne provinciale à Victoria, et plus élevée presque partout ailleurs dans la province.

Cette augmentation se maintient autour de 5 % à 10 % en Alberta et en Saskatchewan, et avoisine les 13 % au Manitoba.

L'Ontario a pour sa part maintenu une augmentation des prix de plus de 30 % d'une année à l'autre en janvier, et le Grand Toronto a rattrapé la croissance provinciale. Le reste de la province est assez contrasté, avec des hausses de 25 % à 40 % d'une année à l'autre sauf à Ottawa, qui affiche une croissance de 16 %.

Dans le Grand Montréal, la croissance des prix d'une année à l'autre se maintient légèrement au-dessus de 20 %, tandis que Québec a enregistré une hausse d'environ 10 %.

Enfin, la croissance des prix d'une année à l'autre dépasse 30 % au Nouveau-Brunswick (plus haute dans le Grand Moncton, plus faible à Fredericton et à Saint John), 27% sur Île-du-Prince-Édouard, tandis qu'elle est de 12 % à Terre-Neuve-et-Labrador.

L'IPP MLS® est le meilleur moyen d'évaluer les tendances de prix, puisque les moyennes sont sujettes à de fortes distorsions occasionnées par les fluctuations qui surviennent dans la composition des ventes d'un mois à l'autre.

Le prix moyen réel (non désaisonnalisé) des propriétés vendues au pays en janvier 2022 a atteint un niveau record de 748 450 $, soit une hausse de 21 % comparativement au même mois l'an dernier. Le prix moyen national est fortement influencé par les ventes dans le Grand Vancouver et le Grand Toronto, deux des marchés les plus actifs et les plus chers au Canada. Si l'on exclut ces deux marchés du calcul de janvier 2022, le prix moyen national baisse d'environ 160 000 $. 

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