Selon les statistiques publiées par L'Association canadienne de l'immeuble (ACI), les ventes résidentielles ont grimpé à l'échelle nationale en avril 2019.
Faits saillants :
- En avril, les ventes résidentielles ont grimpé de 3,6 % à l'échelle nationale, d'un mois à l'autre.
- Les ventes réelles (non désaisonnalisées) ont affiché une hausse de 4,2 % d'une année à l'autre.
- Le nombre de maisons nouvellement inscrites a augmenté de 2,7 % d'un mois à l'autre.
- En avril, l'Indice des prix des propriétés MLS® (IPP MLS®) a reculé de 0,3 % d'une année à l'autre.
- Le prix de vente moyen au Canada a affiché une hausse de 0,3 % d'une année à l'autre.
Les ventes résidentielles effectuées par l'entremise des systèmes MLS® canadiens ont augmenté de 3,6 % en avril 2019. En février, les ventes avaient atteint leur plus bas niveau depuis 2012. Les remontées constatées depuis les deux derniers mois les placent encore légèrement sous les résultats enregistrés durant presque tout le deuxième trimestre de 2018.
Alors que les ventes ont grimpé dans environ 60 % des marchés locaux en avril, la hausse à l'échelle nationale s'est vue largement influencée par une poussée des ventes dans le Grand Toronto.
Les ventes réelles (non désaisonnalisées) ont augmenté de 4,2 % d'une année à l'autre en avril (bien qu'elles aient connu, en avril 2018, leur taux le plus faible en sept ans). Il s'agit d'une première hausse d'une année à l'autre depuis décembre 2017 et de la plus grande en plus de deux ans. Cette augmentation s'explique par les gains constatés dans le Grand Toronto et à Montréal, qui ont compensé les baisses dans le Lower Mainland, en Colombie-Britannique.
« Le marché du logement tend à s'améliorer à certains endroits, mais moins ailleurs », mentionne Jason Stephen, président de l'ACI. « L'immobilier est tout à fait local. Où que vous soyez, un courtier ou agent immobilier membre de l'ACI est votre meilleure source d'information et votre meilleur guide au moment de négocier l'achat ou la vente d'une maison en cette période de transition », précise-t-il.
« Les ventes se stabilisent dans les cinq marchés urbains les plus actifs », affirme Gregory Klump, économiste en chef de l'ACI. « Le Grand Vancouver ne figure plus parmi les cinq premiers marchés urbains pour la première fois depuis la récession et il favorise pleinement les acheteurs. Les ventes à cet endroit continuent de tendre à ralentir, tandis que les acheteurs s'adaptent au cocktail de défis liés à l'abordabilité du logement, à l'accessibilité réduite au financement en raison de la simulation de crise pour les prêts hypothécaires et aux changements apportés à la politique du logement du gouvernement de la Colombie-Britannique », précise M. Klump.
Le nombre de nouvelles inscriptions a bondi de 2,7 % en avril 2017, renforçant la hausse de 3,4 % connue en mars. Le nombre de propriétés à vendre a grimpé dans environ 60 % des marchés locaux, principalement dans le Grand Toronto et à Ottawa.
Puisque les ventes ont plus augmenté que le nombre de nouvelles inscriptions en avril, le ratio canadien des ventes par rapport aux nouvelles inscriptions s'est resserré pour atteindre 54,8 % par rapport au taux de 54,3 % publié en mars. Cette mesure de l'équilibre du marché se maintient près de sa moyenne à long terme de 53,5 % depuis le début de 2018.
Le degré auquel l'équilibre du marché actuel est au-dessus ou en dessous de sa moyenne à long terme et la durée de ces périodes constituent le meilleur moyen d'évaluer si les conditions locales favorisent l'acheteur ou le propriétaire-vendeur. Les mesures de l'équilibre du marché qui se situent à l'intérieur d'un écart type de la moyenne à long terme indiquent généralement un équilibre des conditions du marché.
Si l'on effectue une comparaison entre le ratio des ventes par rapport aux nouvelles inscriptions et la moyenne à long terme, environ 75 % de l'ensemble des marchés locaux étaient en équilibre en avril 2019.
Par ailleurs, le nombre de mois d'inventaire est une autre mesure importante de l'équilibre entre l'offre et la demande. Il représente le temps qu'il faudrait compter pour vendre tout l'inventaire courant au taux de vente actuel.
On comptait 5,3 mois d'inventaire à l'échelle nationale à la fin d'avril 2019, ce qui représente une baisse comparativement aux 5,6 mois de février et 5,5 mois de mars. Ce résultat est toutefois conforme à la moyenne à long terme pour ces données.
L'équilibre du marché de l'immobilier varie considérablement d'une région à l'autre. Le nombre de mois d'inventaire dépasse largement la moyenne à long terme dans les provinces des Prairies, ainsi qu'à Terre-Neuve-et-Labrador, ce qui donne de choix aux acheteurs dans ces régions. En revanche, la mesure demeure bien en deçà des moyennes à long terme pour les provinces de l'Ontario et des Maritimes, ce qui accroît la concurrence des inscriptions auprès des acheteurs et constitue un terrain fertile pour la hausse des prix.
L'Indice des prix des propriétés MLS® (IPP MLS®) global et composé semble se stabiliser, ayant diminué de 0,3 % d'une année à l'autre en avril 2019.
Parmi les catégories de propriétés suivies par l'Indice, les appartements ont encore été les seuls à afficher une hausse des prix d'une année à l'autre en avril 2019 (0,5 %), tandis que les prix des maisons unifamiliales à deux étages et des maisons en rangée ont peu changé depuis le mois d'avril 2018 (-0,3 % et -0,2 %, respectivement). En comparaison, le prix des maisons unifamiliales à un étage a baissé de 1,4 % d'une année à l'autre.
Les tendances continuent de varier grandement au sein des 18 marchés immobiliers suivis par l'IPP MLS®. Les résultats demeurent variés en Colombie-Britannique. Ils sont en baisse d'une année à l'autre dans le Grand Vancouver (-8,5 %) et dans la vallée du Fraser (-4,6 %), alors qu'ils sont légèrement en hausse dans la vallée de l'Okanagan (1 %) et à Victoria (0,7 %), et grimpent à 6,2 % ailleurs sur l'île de Vancouver.
Dans les marchés résidentiels du Grand Golden Horseshoe suivis par l'Indice, les prix des propriétés de référence étaient en hausse par rapport à l'année précédente dans la région de Niagara (+6,2 %), à Guelph (+5,1 %), à Hamilton-Burlington (+4,6 %), dans le Grand Toronto (+3,2 %) et à Oakville-Milton (2,5 %). En contrepartie, les prix des maisons à Barrie & District demeurent sous les niveaux de l'année précédente (-5,3 %).
Dans les Prairies, l'offre est plus élevée que par le passé (par rapport à la demande), et le prix des propriétés demeure inférieur à ceux d'il y a un an. Les prix de référence ont baissé de 4,6 % à Calgary, de 4 % à Edmonton, de 4,3 % à Regina et de 1,7 % à Saskatoon. Le prix des propriétés demeurera vraisemblablement faible dans ces villes, jusqu'à ce qu'un équilibre entre l'offre et la demande soit atteint.
Le prix des propriétés a augmenté de 7,8 % d'une année à l'autre à Ottawa (poussé par une hausse de 11 % du prix des maisons en rangée), de 6,3 % dans le Grand Montréal (poussé par une hausse de 7,8 % du prix des appartements) et de 1,8 % dans le Grand Moncton (poussé par une hausse de 11,5 % du prix des appartements).
L'IPP MLS® est le meilleur moyen d'évaluer les tendances des prix, puisque les moyennes sont sujettes à de fortes distorsions occasionnées par les fluctuations qui surviennent dans la composition des ventes d'un mois à l'autre.
Le prix moyen réel (non corrigé des variations saisonnières) des maisons vendues au pays en avril 2019 se situait près de 495 000 $, soit une hausse de 0,3 % d'une année à l'autre.
Le prix moyen national est fortement marqué par les ventes dans le Grand Vancouver et le Grand Toronto, deux des marchés les plus actifs et les plus chers au Canada. Si l'on exclut ces deux marchés du calcul, le prix moyen national baisse de près de 104 000 $ pour s'établir à juste un peu plus de 391 000 $.