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Les ventes résidentielles baissent en avril alors que les taux hypothécaires grimpent

Les ventes résidentielles baissent en avril alors que les taux hypothécaires grimpent

Selon les statistiques publiées aujourd'hui par L'Association canadienne de l'immeuble (ACI), les ventes résidentielles ont diminué à l'échelle nationale en avril 2022.

Faits saillants
  • En avril, les ventes résidentielles nationales ont chuté de 12,6 % d'un mois à l'autre.
  • Les ventes réelles (non désaisonnalisées) ont diminué de 25,7 % par rapport au record mensuel enregistré en 2021.
  • Le nombre de nouvelles inscriptions a baissé de 2,2 % d'un mois à l'autre.
  • L'Indice des prix des propriétés MLS® (IPP MLS®) a reculé de 0,6 % d'un mois à l'autre, mais a tout de même affiché une hausse de 23,8 % d'une année à l'autre.
  • En avril, le prix moyen réel (non désaisonnalisé) des propriétés vendues au pays a augmenté de 7,4 % d'une année à l'autre.

Les ventes résidentielles enregistrées sur les systèmes MLS® ont chuté de 12,6 % entre mars et avril 2022. Cette baisse a amené les ventes mensuelles à leur plus bas niveau depuis l'été 2020.

Bien que la baisse nationale soit principalement attribuable au Grand Toronto, simplement en raison de la taille de ce marché, les ventes ont diminué dans 80 % des marchés locaux, et la plupart des autres grands marchés ont affiché des baisses à deux chiffres d'un mois à l'autre en avril. Les exceptions ont été Victoria, Montréal et Halifax-Dartmouth, où les ventes ont légèrement augmenté.

Le nombre de transactions réelles (non désaisonnalisées) en avril 2022 a baissé de 25,7 % par rapport au record pour ce mois établi l'année dernière. Cependant, comme on le constate depuis l'été dernier, les ventes d'avril se classent tout de même au troisième rang des ventes d'avril jamais enregistrées, derrière celles de 2021 et de 2016.

« Après environ deux années de résultats records, les marchés de l'habitation dans de nombreuses régions du Canada ont ralenti assez fortement au cours des deux derniers mois, en phase avec une hausse des coûts d'emprunt ainsi qu'une lassitude des acheteurs, a déclaré Jill Oudil, présidente de l'ACI. En ce qui concerne les acheteurs, ce ralentissement pourrait enfin leur donner plus de temps pour examiner les options sur le marché. Du côté des propriétaires-vendeurs, il pourrait entraîner un retour à des stratégies de marketing plus traditionnelles. Bien entendu, les différences régionales sont considérables, donc la meilleure stratégie consiste à contacter votre courtier ou agent immobilier local. Cette personne saura vous informer, vous guider et vous aider à négocier afin que vous puissiez prendre des décisions éclairées dans ce marché en constante évolution », a ajouté Mme Oudil.

« Après avoir entendu pendant 12 ans que "les taux d'intérêt seront bientôt augmentés", voilà qu'on y est, a déclaré Shaun Cathcart, économiste principal à l'ACI. Mais, ce qui est important, ce ne sont pas les mesures que la Banque du Canada a prises jusqu'à présent, mais plutôt le resserrement rapide et soutenu attendu dans tous les marchés pour le reste de l'année; ce resserrement a déjà influencé les taux hypothécaires fixes. Certes, pour cette même raison, ces taux sont en hausse depuis le début de 2021. Alors pourquoi le marché réagit-il si fortement maintenant? C'est probablement parce que les taux réduits habituels sur cinq ans sont passés, en à peine un mois, de légèrement supérieurs à 3 % à un peu plus de 4 %. Le taux de la simulation de crise est le plus élevé entre 5,25 % et le taux contractuel majoré de 2 %. Pour les emprunteurs à taux fixe, il vient de passer de 5,25 % à juste au-dessus de 6 %, soit une augmentation de presque 1 % en un mois! La Banque du Canada n'aura pas besoin d'intervenir bien davantage pour que cette situation commence à influencer aussi les taux variables », a-t-il ajouté.

En avril, le nombre de nouvelles inscriptions a reculé de 2,2 % d'un mois à l'autre. Cette légère baisse mensuelle est attribuable à une répartition assez égale entre les marchés où ce nombre a augmenté et ceux où il a diminué.

Des baisses notables ont été enregistrées dans le Lower Mainland et à Calgary, alors que le nombre de nouvelles inscriptions a augmenté à Victoria et à Edmonton.

Comme le nombre de ventes a baissé considérablement plus que le nombre de nouvelles inscriptions en avril, le ratio des ventes par rapport aux nouvelles inscriptions a reculé à 66,5 % - le résultat le plus faible depuis juin 2020. Ce chiffre est le point de basculement entre ce qui constitue un marché favorable aux propriétaires-vendeurs et un marché équilibré. Notons que la moyenne à long terme du ratio des ventes par rapport aux nouvelles inscriptions est de 55,2 %.

Selon le ratio des ventes par rapport aux nouvelles inscriptions, un peu plus de la moitié des marchés locaux était en équilibre (se situant à l'intérieur d'un écart type de la moyenne à long terme) en avril 2022. Un peu moins de la moitié des marchés étaient favorables aux propriétaires-vendeurs.

On comptait 2,2 mois d'inventaire à l'échelle nationale à la fin d'avril 2022 - un chiffre toujours très faible d'un point de vue historique, mais une hausse par rapport aux résultats légèrement inférieurs enregistrés au cours des huit mois précédents. La moyenne à long terme de cette mesure est d'un peu plus de cinq mois.

En avril 2022, l'Indice des prix des propriétés MLS® (IPP MLS®) global et composé a légèrement baissé de 0,6 % d'un mois à l'autre - la première baisse d'un mois à l'autre enregistrée depuis avril 2020. À l'échelle régionale, la plupart des baisses mensuelles ont été observées sur les marchés de l'Ontario, bien que de nombreux marchés ontariens aient également connu une hausse, tandis que d'autres sont demeurés stables. Les prix ont modestement augmenté dans les Prairies, tandis que la croissance des prix est demeurée forte dans l'Est du Canada.

L'IPP MLS® global et composé non désaisonnalisé a tout de même affiché une hausse de 23,8 % d'une année à l'autre en avril, bien qu'il s'agisse d'une chute marquée par rapport à l'augmentation record de presque 30 % enregistrée à peine deux mois plus tôt.

Le prix moyen réel (non désaisonnalisé) des propriétés vendues au pays en avril 2022 s'établissait à un peu plus de 746 000 $, soit une hausse de 7,4 % comparativement au même mois l'an dernier. Le prix moyen national est fortement influencé par les ventes dans le Grand Vancouver et le Grand Toronto, deux des marchés les plus actifs et les plus chers au Canada. Si l'on exclut ces deux marchés du calcul d'avril 2022, le prix moyen national baisse d'environ 138 000 $. 

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