Selon les statistiques publiées aujourd'hui par l'Association canadienne de l'immeuble (ACI), les ventes résidentielles ont augmenté d'un mois à l'autre à l'échelle nationale en novembre 2015.
Faits saillants :
- Les ventes résidentielles ont augmenté de 1,8 % à l'échelle nationale d'octobre à novembre.
- Les ventes réelles (non corrigées des variations saisonnières) ont augmenté de 10,9 % par rapport aux résultats enregistrés en novembre 2014.
- Le nombre de nouvelles inscriptions a augmenté de 3,1 % d'octobre à novembre.
- Le marché canadien du logement demeure équilibré dans l'ensemble.
- L'Indice des prix des propriétés MLS® (IPP MLS®) a augmenté de 7,1 % d'une année à l'autre en novembre.
- Le prix de vente moyen au Canada a grimpé de 10,2 % d'une année à l'autre en novembre; si on exclut les régions du Grand Vancouver et du Grand Toronto, il a augmenté de 3,4 %.
Le nombre de maisons qui ont changé de main par l'entremise des systèmes MLS® des chambres et associations immobilières canadiennes a augmenté de 1,8 % en novembre 2015, par rapport à octobre, pour atteindre le sommet mensuel le plus élevé en six ans.
On note un partage assez égal entre le nombre de marchés où les ventes ont affiché une hausse mensuelle par rapport au nombre de marchés où les ventes ont diminué. La hausse à l'échelle nationale est à nouveau le résultat de la hausse des ventes mensuelles dans la vallée du Bas-Fraser en Colombie-Britannique et la région du Grand Toronto.
« Les modifications annoncées récemment aux règlements hypothécaires accéléreront probablement les ventes à court terme, à mesure que les acheteurs se hâteront pour
devancer l'entrée en vigueur des modifications l'année prochaine », affirme la présidente de l'ACI, Pauline Aunger. « Malgré cela, certains marchés de l'habitation risquent d'être plus touchés que d'autres par les modifications. Étant donné que les transactions immobilières s'effectuent à l'échelle locale, votre courtier ou agent immobilier demeure votre meilleure source de renseignements pour comprendre l'évolution du marché de l'habitation où vous demeurez ou souhaitez demeurer à l'avenir. »
« Les modifications apportées aux règlements hypothécaires, qui entreront en vigueur à la mi-février l'année prochaine, semblent viser à refroidir les marchés de l'habitation du Grand Vancouver et du Grand Toronto », fait savoir Gregory Klump, l'économiste en chef de l'ACI. La mise de fonds minimale augmentera pour les maisons qui se vendent pour au-delà d'un demi-million de dollars; ce sont donc les marchés de l'habitation les plus chers qui seront les plus touchés. Malheureusement, les modifications réglementaires causeront également des dommages collatéraux inattendus dans les marchés de l'habitation ailleurs qu'à Toronto et
Vancouver, y compris à des endroits qui continuent d'affronter des vents contraires économiques depuis la chute des prix du pétrole. »
Les ventes réelles (non corrigées des variations saisonnières) ont augmenté de 10,9 % d'une année à l'autre en novembre, par rapport à novembre 2014, et sont supérieurs aux niveaux enregistrés l'année dernière dans environ les deux tiers des marchés locaux. Cette hausse est encore attribuable aux ventes dans la vallée du Bas-Fraser et la région du Grand Toronto. Les ventes ont nettement diminué dans la région de Calgary, comparativement à ce qui, historiquement, étaient des niveaux élevés avant la chute du prix du pétrole.
Le nombre de nouveaux mandats était en hausse de 3,1 % en novembre, comparativement à octobre, notamment dans la vallée du Bas-Fraser, à Calgary, à Edmonton, à Kingston et à Ottawa.
Le ratio des ventes par rapport aux nouvelles inscriptions au pays a accusé un recul en atteignant 57,3 % en novembre, comparativement à 58 % en octobre. On parle normalement d'un marché de l'habitation équilibré lorsque le ratio des ventes par rapport aux nouvelles inscriptions se situe entre 40 et 60 %; les résultats en dessous ou au-dessus de cette étendue indiquent qu'il s'agit d'un marché favorable à l'acheteur ou au propriétaire-vendeur respectivement.
Le ratio se situait dans cette étendue dans un peu moins que la moitié des marchés de l'habitation locaux en novembre. Pour ce qui est du reste, un plus grand nombre de marchés ont enregistré un ratio au-dessus de 60 % que les marchés qui sont passés à moins de 40 %. Les marchés où la demande est serrée par rapport à l'offre se situent presque exclusivement en Colombie-Britannique et en Ontario.
Le nombre de mois d'inventaire est une autre mesure importante de l'équilibre entre l'offre et la demande de logements. Il représente le nombre de mois qu'il faudrait compter pour vendre tout l'inventaire actuel au taux de vente actuel.
On comptait 5,4 mois d'inventaire à l'échelle nationale à la fin de novembre 2015, soit une baisse par rapport à 5,5 mois enregistrés en octobre, ce qui en fait le niveau le plus bas en presque six ans. Les données à l'échelle nationale baissent en raison du resserrement des marchés en Colombie-Britannique et en Ontario.
L'IPP MLS® global et composé a augmenté de 7,11 % d'une année à l'autre en novembre, soit le gain le plus important en plus de cinq ans. La croissance annuelle des prix a accéléré dans toutes les catégories de maisons suivies par l'indice.
On retrouve encore en tête des hausses les plus importantes d'une année à l'autre les maisons unifamiliales à deux étages (+8,88 %), qui sont suivies de près par les maisons unifamiliales à un étage (+6,42 %), les maisons en rangée (+5,43 %) et les appartements (+5,22 %).
La croissance des prix d'une année à l'autre variait dans les marchés du logement locaux dont tient compte l'indice. On note les plus importantes hausses dans le Grand Vancouver (+17,83 %) et la vallée du Bas-Fraser (+12,36 %), suivies de près par le Grand Toronto (+10,29 %).
En comparaison, les prix à Victoria et sur l'île de Vancouver ont connu des hausses d'une année à l'autre qui variaient entre 6 et 8 % en novembre.
Les prix ont diminué d'environ 2 % d'une année à l'autre à Calgary et Saskatoon, et baissé d'environ 5 % à Regina. Bien que les baisses du prix des maisons à Calgary et Saskatoon soient une tendance assez récente, les prix à Regina connaissent une tendance à la baisse depuis le début de 2014.
Les prix ont monté d'une année à l'autre à Ottawa (+0,68 %), augmenté modérément dans le Grand Montréal (+1,61 %) et continué de prendre de la vigueur dans le Grand Moncton (+4,81 %).
L'Indice des prix des propriétés MLS® (IPP MLS®) est un meilleur indicateur des tendances du prix que ce qu'il est possible d'obtenir à l'aide de moyennes, puisqu'il n'est pas touché par les fluctuations qui surviennent dans la composition des ventes, contrairement au prix moyen.
Le prix moyen réel (non corrigé des variations saisonnières) des maisons vendues au pays en novembre 2015 s'élevait à 456 186 $. Cela représente une hausse de 10,2 % d'une année à l'autre.
Le prix moyen à l'échelle nationale continue à subir l'influence des ventes à la hausse dans le Grand Vancouver et le Grand Toronto, qui comptent parmi les marchés de l'habitation les plus vigoureux et les plus chers au Canada. Si l'on ne tient pas compte de ces deux marchés dans les calculs, la moyenne est plus modeste à 338 969 $, et la hausse d'une année à l'autre baisse à 3,4 %. Malgré cela, la hausse reflète un tir à la corde entre les fortes hausses du prix moyen dans les marchés de l'habitation des environs du Grand Toronto et dans le Bas-Fraser de la Colombie-Britannique et les prix stables ou à la baisse ailleurs au Canada. Si l'on ne tient pas compte de la Colombie-Britannique et de l'Ontario dans les calculs, le prix moyen baisse encore plus pour atteindre 302 477 $, ce qui représente une baisse de 4,7 % d'une année à l'autre.