Selon les statistique publiées aujourd'hui par l'Association canadienne de l'immeuble (ACI), les ventes résidentielles ont ralenti d'un mois à l'autre à l'échelle nationale en janvier 2015.
Faits saillants :
- Les ventes résidentielles nationales ont chuté de 3,1 % de décembre à janvier.
- Les ventes réelles (non corrigées des variations saisonnières) étaient de 2 % inférieures aux niveaux enregistrés en janvier 2014.
- Le nombre de nouveaux mandats était en hausse de 0,7 % de décembre à janvier.
- Le marché canadien de l'habitation demeure équilibré.
- L'Indice des prix des propriétés MLS® (IPP MLS®) a augmenté de 5,17 % d'une année à l'autre en janvier.
- Le prix de vente moyen au Canada a grimpé de 3,1 % d'une année à l'autre en janvier.
Le nombre de ventes résidentielles traitées par le biais des systèmes MLS® des chambres et associations immobilières canadiennes a régressé de 3,1 % en janvier 2015 par rapport à décembre 2014.
Les ventes en janvier ont baissé par rapport au mois précédent dans environ 60 % des marchés locaux de l'habitation. À l'échelle provinciale, la baisse mensuelle reflète grandement les ventes en baisse en Alberta et en Saskatchewan.
« Comme on s'y attendait, la confiance du consommateur dans les Prairies s'est détériorée et a fait en sorte que bon nombre d'acheteurs de maison éventuels restent à l'écart pour cette raison », affirme la présidente de l'ACI Beth Crosbie. « En revanche, les tendances du marché de l'habitation dans les Maritimes continuent de s'améliorer, ce qui souligne le fait que l'immobilier se concentre à l'échelle locale. Personne ne le sait mieux que votre courtier ou agent immobilier, qui demeure votre meilleure source d'information sur le marché de l'habitation où vous habitez ou aimeriez vivre à l'avenir. »
Les ventes réelles (non corrigées des variations saisonnières) en janvier étaient de 2 % inférieures aux niveaux rapportés durant le même mois l'année dernière, ce qui marque la première baisse d'une année à l'autre depuis avril 2014.
« En comparant les ventes de janvier cette année aux ventes une année plus tôt, on note un partage presque égal entre le nombre de marchés où les ventes ont augmenté par rapport au nombre de marchés où les ventes ont diminué », fait savoir Gregory Klump, l'économiste en chef à l'ACI. « La baisse des ventes à l'échelle nationale reflète grandement les ventes en baisse à Calgary et à Edmonton. Si ces deux marchés sont exclus du total national, les ventes combinées demeurent 1,9 % au-dessus des niveaux enregistrés l'année dernière. »
Le nombre de nouveaux mandats était en hausse de 0,7 % en janvier par rapport à décembre. La nouvelle offre a augmenté davantage dans plus de la moitié des marchés locaux, notamment à Edmonton et dans le Grand Toronto. En revanche, on a enregistré les baisses mensuelles les plus importantes de nouvelles inscriptions dans le Grand Vancouver, à Calgary et à Regina.
Le ratio des ventes par rapport aux nouvelles inscriptions se situait à 49,7 % en janvier à l'échelle nationale, ce qui marque la première fois que cette mesure d'un marché équilibré est descendue en dessous de 50 % depuis décembre 2012.
On parle normalement d'un marché de l'habitation équilibré lorsque le ratio des ventes par rapport aux nouvelles inscriptions se situe entre 40 et 60 %; les résultats au-dessus ou en dessous de cette étendue indiquent qu'il s'agit d'un marché favorable au propriétaire-vendeur et à l'acheteur respectivement. Le ratio se situait dans cette étendue dans plus de la moitié des marchés locaux en janvier.
Le nombre de mois d'inventaire est une autre mesure importante de l'équilibre entre l'offre et la demande de logements. Il représente le nombre de mois qu'il faudrait compter pour vendre l'inventaire actuel au taux de vente actuel.
On comptait 6,5 mois d'inventaire à l'échelle nationale à la fin de janvier 2015, soit le résultat le plus élevé depuis avril 2013. Tout comme le ratio des ventes par rapport aux nouvelles inscriptions, le résultat du nombre de mois d'inventaire persiste à indiquer que le marché de l'habitation demeure équilibré à l'échelle nationale.
L'IPP MLS® global et composé a augmenté de 5,17 % d'une année à l'autre en janvier. Cela s'ajoute à la tendance en place tout au long de 2014, où les gains de prix d'une année à l'autre se sont maintenus entre 5 et 5,5 %.
La croissance des prix d'une année à l'autre s'est maintenue en janvier dans la catégorie des maisons unifamiliales à un étage, et a ralenti pour les autres types de propriétés de référence composés et globaux qui font l'objet du suivi de l'indice.
On retrouve encore en tête des hausses les plus importantes d'une année à l'autre les maisons unifamiliales à deux étages (+6,57 %), qui sont suivies de près par les maisons en rangée (+5 %) et les maisons unifamiliales à un étage (+4,61 %). L'augmentation des prix demeure comparativement plus modeste dans le secteur des appartements (+3,11 %).
La croissance des prix variait dans les marchés de l'habitation dont tient compte l'indice. Comme ce fut le cas au cours des derniers mois, les hausses les plus importantes ont été enregistrées à Calgary (+7,76 %), dans le Grand Toronto (+7,47 %) et le Grand Vancouver (+5,53 %).
Cela étant dit, tandis que les prix dans le Grand Vancouver et le Grand Toronto continuent de suivre une tendance à la hausse, la tendance des prix à Calgary est demeurée relativement stable depuis l'été dernier, bien que les gains d'une année à l'autre continuent de diminuer.
Dans les autres marchés de l'Ouest vers l'Est, les prix ont augmenté d'une année à l'autre dans la vallée du Fraser, à Victoria et sur l'île de Vancouver, tandis qu'ils sont demeurés stables à Saskatoon, à Ottawa et dans le Grand Montréal. En revanche, les prix ont baissé d'une année à l'autre à Regina et dans le Grand Moncton.
L'Indice des prix des propriétés MLS® (IPP MLS®) est un meilleur indicateur des tendances du prix que ce qu'il est possible d'obtenir à l'aide de moyennes, puisqu'il n'est pas touché par les fluctuations qui surviennent dans la composition des ventes, contrairement au prix moyen.
Le prix moyen réel (non corrigé des variations saisonnières) des maisons vendues au pays en janvier 2015 s'élevait à 401 143 $. Cela représente une hausse de 3,1 % d'une année à l'autre, et l'augmentation la plus faible depuis avril 2013.
Le prix moyen à l'échelle nationale continue à subir l'influence des ventes à la hausse dans le Grand Vancouver et le Grand Toronto, qui comptent parmi les marchés de l'habitation les plus vigoureux et les plus chers au Canada. Si l'on exclut ces deux marchés du calcul, le prix moyen atteint le montant relativement plus modeste de 312 280 $, ce qui représente une baisse d'une année à l'autre de trois dixièmes d'un pour cent.