Dans notre dernier rapport Le marché sous la loupe, nous examinons l’offre et la demande de logements par rapport à la taille du parc résidentiel dans les 3 plus grandes régions métropolitaines de recensement du Québec :
- Montréal
- Québec
- Gatineau
La taille du parc résidentiel a augmenté au cours des 15 dernières années. Cependant, cette augmentation de la taille du parc n’a pas suivi le rythme de croissance de la demande.
Le nombre de logements à vendre par rapport à la taille du parc résidentiel était très bas.
Il s’agit du déséquilibre du marché le plus important à Gatineau, à Montréal ou à Québec depuis au moins 2007.
Toute mesure qui stimule la demande sans accroître l’offre peut contribuer à maintenir ces déséquilibres du marché de l’habitation.
L’offre et la demande : l’importance de tenir compte du parc résidentiel
Au cours des dernières années, les ventes de logements ont augmenté dans plusieurs régions métropolitaines de recensement du Québec, tandis que le nombre de logements à vendre a diminué. Ce déséquilibre entre l’offre et la demande favorise les vendeurs et a entraîné une hausse des prix.
La taille du parc résidentiel augmente chaque année. Des logements sont construits et des immeubles commerciaux ou industriels sont convertis en immeubles résidentiels.
Par conséquent, le nombre de logements qui peuvent être achetés et vendus augmente naturellement au fil du temps. Malgré l’augmentation de la taille du parc résidentiel au Québec, il y a de moins en moins de logements à vendre sur le marché.
Il est donc important d’examiner comment l’offre et la demande de logements ont évolué par rapport à la taille du parc résidentiel au cours des dernières années au Québec.
Une meilleure compréhension de l’influence de ces facteurs pourrait aider les partenaires et les décideurs du secteur à élaborer des stratégies plus efficaces en matière de logement.
Déséquilibre important entre l’offre et la demande dans le marché immobilier montréalais
- De 2015 à 2020, la croissance de la demande a été 6 fois plus forte que la croissance du nombre de logements du parc résidentiel.
- Près de 7 % de tous les logements du parc résidentiel ont changé de propriétaires en 2020, une proportion qui n’a été dépassée que légèrement au cours des dernières années.
- En 2020, l’offre a atteint l’un de ses niveaux les plus bas en 14 ans, avec seulement 8,2 % de tous les logements disponibles à la vente
- Un écart aussi faible entre l’offre et la demande par rapport à la taille du parc résidentiel n’avait pas été observé depuis 2007. Entre 2011 et 2015, l’écart était environ 3 fois plus grand.
Le déséquilibre entre l’offre et la demande atteint un niveau inégalé à Québec depuis près de 15 ans
- Entre 2015 et 2020, la demande a augmenté 5 fois plus rapidement que le nombre de logements.
- Près de 6 % de tous les logements du parc résidentiel ont été vendus en 2020, une proportion qui n’avait pas été observée depuis près de 10 ans.
- L’offre a atteint un creux inégalé en 14 ans en 2020, et seulement 6,5 % de tous les logements du parc résidentiel étaient disponibles à la vente cette année-là.
- L’écart entre l’offre et la demande par rapport à la taille du parc résidentiel s’est rétréci dans une mesure jamais vue en 14 ans. Par conséquent, on a observé une pression sur les prix au cours des dernières années.
Gatineau constate son plus grand déséquilibre entre l’offre et la demande en au moins 14 ans
- De 2016 à 2020, la demande a augmenté 13 fois plus rapidement que la taille du parc résidentiel.
- En 2020, plus de 7 % des logements du parc résidentiel ont été achetés, une plus forte proportion qu’à Montréal ou à Québec, et ce pourcentage est peu élevé depuis 2010.
- En 2020, l’offre a atteint un creux inégalé en 14 ans, car seulement 7,8 % de tous les logements du parc résidentiel étaient disponibles à la vente.
- L’écart entre l’offre et la demande par rapport à la taille du parc résidentiel n’a pas été aussi faible depuis au moins 14 ans. Il a aussi été plus faible que ceux enregistrés à Montréal et à Québec.