La valeur totale des permis de bâtir a diminué de 5,2 % pour se fixer à 6,5 milliards de dollars en avril, après deux hausses mensuelles consécutives. Ce recul provient principalement d'une baisse des intentions de construction d'immeubles institutionnels et de logements multifamiliaux en Ontario.
Après avoir connu deux augmentations mensuelles d'affilée, la valeur des permis dans le secteur non résidentiel a reculé de 8,4 % et s'est fixée à 2,7 milliards de dollars. Les intentions de construction non résidentielle ont diminué dans six provinces. Toutefois, l'Ontario a été à l'origine de la majeure partie de la baisse affichée à l'échelle nationale.
Dans le secteur résidentiel, la valeur des permis a diminué de 2,8 % pour se chiffrer à 3,8 milliards de dollars en avril, ce qui constitue une quatrième diminution mensuelle consécutive. La baisse enregistrée en avril s'explique principalement par un recul des intentions de construction de logements multifamiliaux en Ontario et de logements unifamiliaux en Alberta.
Secteur non résidentiel : baisse marquée dans la composante institutionnelle
Dans la composante institutionnelle, la valeur des permis de construction a diminué de 43,0 % pour se fixer à 556 millions de dollars. Ce déclin survient après deux augmentations mensuelles consécutives. La baisse notée en avril provient de six provinces, l'Ontario étant arrivé en tête à ce chapitre. La diminution en Ontario était attribuable à la baisse des intentions de construction d'immeubles gouvernementaux et d'immeubles à vocation médicale, lesquels avaient inscrit d'importantes hausses le mois précédent.
La valeur des permis de construction commerciale a augmenté de 1,9 % pour s'établir à 1,6 milliard de dollars en avril. Il s'agit d'une troisième progression mensuelle consécutive. Cette croissance résulte des hausses enregistrées dans quatre provinces, lesquelles ont effacé les baisses enregistrées dans les autres provinces. L'Alberta et la Colombie-Britannique ont affiché les plus fortes augmentations, surtout en raison d'une hausse des intentions de construction d'immeubles à bureaux. Le Québec a connu un accroissement qui provient surtout des intentions de construction d'installations de loisirs.
Les intentions de construction industrielle ont progressé de 34,7 % pour atteindre 554 millions de dollars, et ce, à la suite d'une baisse de 42,4 % en mars. L'augmentation notée en avril provient de huit provinces, le Québec arrivant en tête. Cette augmentation était attribuable à une hausse des intentions de construction, notamment des bâtiments liés aux transports et des usines de fabrication.
Secteur résidentiel : baisse des intentions de construction de logements unifamiliaux et multifamiliaux
Les intentions de construction de logements unifamiliaux ont diminué de 2,0 % pour se situer à 2,2 milliards de dollars en avril, et ce, à la suite de trois mois consécutifs marqués par des baisses. Ce recul provient principalement d'une diminution des intentions de construction dans sept provinces, l'Alberta arrivant en tête. Par contre, l'Ontario, le Québec et le Nouveau-Brunswick ont connu des hausses.
Les municipalités ont délivré pour 1,6 milliard de dollars de permis de construction de logements multifamiliaux en avril, en baisse de 4,0 %, après avoir été quasiment inchangé en mars. Les intentions de construction ont reculé dans trois provinces, l'Ontario arrivant en tête, suivi du Québec et de la Nouvelle-Écosse. La forte baisse notée en Ontario a suffi à neutraliser les hausses enregistrées dans les autres provinces.
Les municipalités canadiennes ont approuvé la construction de 16 484 nouveaux logements, en baisse de 7,3 % par rapport à mars. Le nombre de permis délivrés pour les logements multifamiliaux a diminué de 9,5 % pour s'établir à 9 704 unités. Le nombre de logements unifamiliaux a diminué de 4,0 % pour se chiffrer à 6 780 unités.
Provinces : forte baisse des intentions de construction en Ontario
En avril, la valeur totale des permis de bâtir a diminué dans cinq provinces, l'Ontario ayant enregistré la plus forte baisse, suivi de Terre-Neuve-et-Labrador, du Manitoba et de la Nouvelle-Écosse.
La baisse observée en Ontario s'explique par une diminution des intentions de construction d'immeubles institutionnels et de bâtiments commerciaux ainsi que de logements multifamiliaux. À Terre-Neuve-et-Labrador, la baisse est en majeure partie attribuable à la diminution des intentions de construction d'immeubles à vocation commerciale et de logements unifamiliaux. Au Manitoba, la diminution de la valeur des permis de construction d'immeubles commerciaux et industriels ainsi que de logements unifamiliaux a été à l'origine de la baisse, tandis qu'en Nouvelle-Écosse, des baisses ont été enregistrées dans les intentions de construction d'immeubles institutionnels, commerciaux et résidentiels.
En revanche, le Québec a connu la hausse la plus prononcée, principalement en raison d'une augmentation des intentions de construction de bâtiments industriels et commerciaux. L'Alberta et la Colombie-Britannique ont également progressé, grâce à la hausse des intentions de construction d'immeubles non résidentiels et de logements multifamiliaux.
Baisse de la valeur des permis dans la plupart des régions métropolitaines de recensement
La valeur totale des permis a diminué dans 19 des 34 régions métropolitaines de recensement.
Les diminutions les plus prononcées ont été observées à Toronto, à St. John's et à Edmonton. À Toronto, la baisse provient principalement des permis de construction d'immeubles institutionnels et de logements multifamiliaux. À St. John's, la baisse s'explique en grande partie par la diminution des intentions de construction de bâtiments commerciaux. À Edmonton, le repli découle surtout des intentions de construction de logements unifamiliaux.
En revanche, les plus fortes hausses ont été constatées à Calgary et à Montréal. À Calgary, l'augmentation provient en majeure partie de la composante commerciale. À Montréal, la progression était attribuable à la hausse des intentions de construction à la fois dans les secteurs résidentiel et non résidentiel.