Les municipalités ont délivré pour un peu plus de 6,8 milliards de dollars de permis de bâtir en juillet, en baisse de 2,3 % par rapport à juin. Ce résultat survient à la suite d'un mois de stabilité relative entre mai et juin. Le principal déterminant de ce recul est la baisse des intentions de construction de bâtiments résidentiels et non résidentiels, particulièrement en Ontario.
Dans le secteur résidentiel, la valeur des permis a diminué de 2,4 % pour s'établir à 4,3 milliards de dollars, après deux hausses mensuelles consécutives. La baisse s'explique en grande partie par l'affaiblissement des intentions de construction dans quatre provinces, l'Ontario en tête et la Saskatchewan loin au deuxième rang.
Dans le secteur non résidentiel, la valeur des permis a fléchi de 2,1 % pour se fixer à 2,5 milliards de dollars, après avoir reculé de 9,0 % en juin. La valeur des permis de construction non résidentielle a diminué dans six provinces, l'Ontario et la Saskatchewan étant à l'origine de la majeure partie de cette baisse.
Secteur résidentiel : baisse des intentions de construction de logements multifamiliaux et unifamiliaux
La valeur des permis de construction de logements multifamiliaux a diminué de 4,3 % pour s'établir à 1,9 milliard de dollars, et ce, à la suite de deux hausses mensuelles consécutives. Les intentions de construction ont diminué dans sept provinces, l'Ontario ayant enregistré la plus forte baisse, suivi de la Saskatchewan et de l'Alberta. La valeur des permis de construction de logements multifamiliaux a augmenté en Colombie-Britannique, en Nouvelle-Écosse et à l'Île-du-Prince-Édouard.
Les municipalités ont délivré pour 2,5 milliards de dollars de permis de construction de logements unifamiliaux en juillet, en baisse de 0,9 % après deux augmentations mensuelles consécutives. La plupart des baisses ont été observées en Colombie-Britannique, en Ontario et en Saskatchewan. La valeur des permis de construction de logements unifamiliaux a augmenté dans cinq provinces, dont l'Alberta, le Manitoba et le Québec.
À l'échelle nationale, les municipalités ont autorisé la construction de 19 139 nouveaux logements, en baisse de 4,9 % par rapport à juin. Cette diminution provient à la fois des logements multifamiliaux, qui ont reculé de 6,8 % pour s'établir à 11 846 unités, et des logements unifamiliaux, qui ont fléchi de 1,6 % pour se fixer à 7 293 unités.
Secteur non résidentiel : baisses dans les composantes institutionnelle et industrielle
En juillet, la valeur des permis de construction non résidentielle a diminué pour un deuxième mois consécutif. Les baisses observées dans les composantes institutionnelle et industrielle ont plus qu'effacé les hausses enregistrées dans la composante commerciale.
Dans la composante institutionnelle, la valeur des permis a reculé de 25,2 % pour se fixer à 404 millions de dollars. Il s'agit d'une deuxième baisse mensuelle consécutive et du niveau le plus faible enregistré depuis février 2012. Cette diminution a été principalement attribuable à une baisse des intentions de construction d'établissements d'enseignement en Ontario et en Colombie-Britannique, et d'immeubles gouvernementaux en Saskatchewan et en Alberta.
La valeur des permis de construction de bâtiments industriels a diminué de 3,7 % pour se fixer à 462 millions de dollars, et ce, à la suite d'une hausse de 0,5 % en juin. Cette baisse a été principalement le résultat d'une diminution des intentions de construction d'usines de fabrication en Ontario, dont la valeur avait augmenté le mois précédent.
En revanche, l'Alberta et le Québec ont enregistré les plus fortes augmentations. La hausse observée en Alberta provient des usines de fabrication, des bâtiments rattachés aux services publics et des immeubles liés aux transports. La progression affichée au Québec découle des bâtiments rattachés aux services publics et de ceux liés aux transports.
Dans la composante commerciale, la valeur des permis a crû de 6,4 % pour atteindre 1,7 milliard de dollars, soit la cinquième hausse mensuelle depuis le début de l'année. Cette progression est en grande partie attribuable à la hausse des intentions de construction de divers immeubles à vocation commerciale, comme les points de vente au détail, les théâtres et les centres d'arts de la scène en Colombie-Britannique, et les installations de loisirs à Terre-Neuve-et-Labrador, en Saskatchewan et au Nouveau-Brunswick.
Provinces : baisse considérable des intentions de construction en Ontario
En juillet, la valeur totale des permis a reculé dans six provinces, l'Ontario en tête, suivi de la Saskatchewan et de l'Alberta.
Après deux hausses mensuelles consécutives, l'Ontario a enregistré la plus forte diminution, principalement en raison de la baisse des intentions de construction de logements multifamiliaux et de bâtiments institutionnels et industriels.
La baisse inscrite en Saskatchewan, laquelle était la deuxième d'affilée, provient des immeubles résidentiels, institutionnels et industriels. Malgré tout, la valeur totale des permis en Saskatchewan était 10,3 % plus élevée que la moyenne mensuelle de 2011. En Alberta, la diminution provient des immeubles à vocation commerciale et institutionnelle, de même que des logements multifamiliaux.
La Colombie-Britannique a enregistré la plus forte hausse, ce qui résulte d'un accroissement de la valeur des permis de construction d'immeubles à vocation commerciale et de logements multifamiliaux. La hausse observée à Terre-Neuve-et-Labrador est en grande partie attribuable à l'augmentation des intentions de construction d'immeubles à vocation commerciale et de logements unifamiliaux.
Au Québec, la valeur des permis de construction d'immeubles institutionnels et industriels explique la hausse, tandis qu'au Nouveau-Brunswick, des augmentations ont été enregistrées au chapitre des immeubles à vocation commerciale et institutionnelle, et des logements unifamiliaux.
Baisse de la valeur des permis dans la plupart des régions métropolitaines de recensement
La valeur totale des permis a diminué dans 24 des 34 régions métropolitaines de recensement.
Toronto et Regina ont affiché les baisses les plus marquées. À Toronto, la baisse a été principalement attribuable à l'affaiblissement des intentions de construction d'immeubles résidentiels et institutionnels. À Regina, les logements multifamiliaux et les immeubles institutionnels en sont à l'origine.
La plus forte progression a été observée à Vancouver et à Montréal. À Vancouver, la valeur des permis de construction d'immeubles à vocation commerciale et de logements multifamiliaux explique la hausse. À Montréal, les logements multifamiliaux et les immeubles industriels sont à l'origine de la majeure partie de cette augmentation.