Dans le secteur résidentiel, la valeur des permis a diminué de 11,2 % par rapport à septembre pour se fixer à 3,4 milliards de dollars en octobre, et ce, à la suite de deux hausses mensuelles consécutives. Cette diminution provient de baisses combinées des permis de logements unifamiliaux et multifamiliaux délivrés en Ontario et au Québec.
La valeur des permis du secteur non résidentiel est demeurée à 2,7 milliards de dollars. Des hausses des intentions de construction commerciale et industrielle ont neutralisé une baisse de la valeur des permis pour des projets de bâtiments institutionnels.
La valeur totale des permis a diminué dans la moitié des provinces, l'Ontario et le Québec arrivant en tête à ce chapitre. Terre-Neuve-et-Labrador a connu la plus forte hausse.
Secteur résidentiel : baisse des intentions des permis de logements unifamiliaux et multifamiliaux
La valeur des permis de construction de logements unifamiliaux a diminué de 9,4 % par rapport à septembre pour atteindre 2,0 milliards de dollars en octobre. Il s'agit de la sixième baisse en sept mois. La diminution notée en octobre s'explique par des baisses enregistrées dans sept provinces, l'Ontario et le Québec arrivant en tête.
Les municipalités ont émis pour 1,4 milliard de dollars de permis de construction de logements multifamiliaux en octobre, soit 13,6 % de moins qu'en septembre. Cette diminution fait suite à deux hausses mensuelles consécutives. Comme cela a été le cas des logements unifamiliaux, l'Ontario et le Québec ont enregistré les baisses les plus marquées.
Les municipalités ont approuvé la construction de 16 218 nouveaux logements en octobre, en baisse de 6,6 % par rapport à septembre. La diminution provenait des logements unifamiliaux, qui ont régressé de 8,5 % pour atteindre 6 524 unités, de même que des logements multifamiliaux, qui ont reculé de 5,4 % pour se fixer à 9 694 logements.
Secteur non résidentiel : augmentation dans les composantes commerciale et industrielle
La valeur des permis de construction commerciale s'est établie à 1,7 milliard de dollars en octobre, en hausse de 8,8 % par rapport à septembre. Il s'agit du niveau le plus élevé enregistré depuis mai 2008, et ce niveau fait suite à la hausse marquée de 38,4 % observée en septembre 2010. L'augmentation des intentions de construction pour une grande variété d'immeubles, y compris des laboratoires, des entrepôts et des commerces de détail, a neutralisé des baisses de la demande de permis pour des immeubles à bureaux en Ontario et au Québec.
Après quatre mois de recul, les intentions de construction industrielle ont progressé de 12,2 % pour atteindre 408 millions de dollars. L'augmentation est principalement attribuable aux usines de fabrication en Ontario et aux bâtiments rattachés au secteur primaire au Québec. Les intentions de construction d'immeubles industriels ont augmenté dans huit provinces.
La valeur des permis de construction institutionnelle a diminué de 20,4 % pour s'établir à 685 millions de dollars, après avoir enregistré une hausse de 23,7 % en septembre. Cette baisse provient surtout des intentions de construction d'établissements d'enseignement, d'établissements médicaux et de bâtiments religieux en Ontario.
L'Ontario et le Québec enregistrent les plus fortes baisses
En octobre, la valeur des permis de bâtir a diminué dans cinq provinces.
Les plus importantes baisses ont été observées en Ontario et au Québec. Les deux provinces ont connu des diminutions importantes dans les secteurs résidentiel et non résidentiel. Le Nouveau-Brunswick, l'Alberta et l'Île-du-Prince-Édouard ont également enregistré des baisses.
En revanche, Terre-Neuve-et-Labrador, la Colombie-Britannique et la Saskatchewan ont connu les plus fortes hausses. À Terre-Neuve-et-Labrador, la valeur de tous les types de permis a augmenté, les permis pour bâtiments institutionnels étant arrivés en tête à ce chapitre. En Colombie-Britannique, la hausse provient surtout de la valeur des permis pour logements multifamiliaux ainsi que des permis du secteur non résidentiel. En Saskatchewan, la hausse a été généralisée, sauf pour les permis pour logements multifamiliaux.
Baisses dans la moitié des régions métropolitaines de recensement
La valeur totale des permis a diminué dans la moitié des régions métropolitaines de recensement du Canada.
Toronto a connu la plus forte baisse en raison de diminutions des permis du secteur résidentiel. Gatineau, Guelph et Hamilton ont suivi, des baisses provenant des deux secteurs y ayant été enregistrées.
Les plus fortes hausses ont été enregistrées à Vancouver et à St. John's. À Vancouver, l'augmentation était principalement attribuable aux permis institutionnels et multifamiliaux. La hausse inscrite à St John's provient des permis institutionnels.