Avec une économie à croissance modérée, une consommation des ménages Québécois encore bonne, des investissements privés relativement stables, on peut affirmer que le marché résidentiel demeurera encore bon à Montréal et à peu près partout au Québec.
En conférence de presse à Montréal, Kevin Hughes, économiste à la Société canadienne d'hypothèques et de logement (SCHL), a brossé un tableau du marché de l'habitation résidentielle pour la région métropolitaine de Montréal, un marché qui demeurera encore prospère pour les deux prochaines années. Un tableau relativement semblable pour les autres régions du Québec.
Il faut dire cependant que la construction résidentielle continuera de diminuer en 2007 et 2008. Le nombre de mises en chantier de logements au Québec devrait donc avoisiner les 44 000 en 2007 et 40 250 en 2008. Par contre, le marché de la revente se porte encore bien, même s'il connaîtra une croissance modérée dans les mois à venir.
Kevin Hughes croit que la crise immobilière qui frappe nos voisins du Sud, principalement dans l'État de New-York, ne devrait pas affecter notre économie, même si c'est un élément qui est sur le radar de la SCHL.
'' Ce qui peut influencer davantage notre économie, ce sont les effets des revenus et des salaires, et ils sont stables aux États-Unis '', précise l'économiste.
Les prix des maisons vont continuer d'augmenter, et les emplois vont connaître une croissance relativement modérée.
Pour ce qui est du taux d'inoccupation des logements, Montréal connaîtra un hausse constante. Le taux qui était de 2,5 % en 2006, passera à 3,2 % en 2007, pour atteindre 3,5 % en 2008. À Gatineau, le taux d'inoccupation était de 4,2 % en 2006 et devrait atteindre respectivement en 2007 et 2008, 4,5 % et 4,3 %.
Pour Sherbrooke, les logements vont demeurer une denrée rare avec un taux d'inoccupation qui était aussi bas que 1,2 % en 2006, mais il connaîtra de très légères hausses pour atteindre 1,7 % en 2007 et 1,8 % en 2008.
Légende de la photo: M. Kevin Hughes, économiste à la SCHL.