Une économie américaine plus chancelante ne devrait pas affecter le Québec et le Canada au cours des deux prochaines années (2008 et 2009). On devrait donc connaître deux autres bonnes années pour le marché de l'habitation au Québec et en particulier dans la région de Montréal.
Notre économie connaîtra une contraction temporaire et de courte durée. C'est du moins l'opinion de l'économiste principal de la SCHL, M. Kevin Hughes. L'organisme fédéral en profitait pour faire une mise à jour sur la santé de notre marché de l'habitation, en conférence de presse hier à Montréal.
« Au Québec, la récente croissance économique et démographique soutiendra la demande de logements en 2008 et en 2009. L'économie de la province se développera grâce aux dépenses intérieures. La demande future sera largement alimentée par la récente expansion de l'emploi et par la hausse du revenu disponible. La valeur élevée du dollar canadien continuera de stimuler les investissements privés. Par ailleurs, les travaux publics et les réductions d'impôt contribueront au dynamisme de l'économie, » note Kevin Hughes, dans un communiqué émis en matinée.
Il a rappelé aussi que le solde migratoire devrait monter au cours des prochaines années en raison de la vigueur de l'économie provinciale. Le vieillissement de la population aura encore des répercussions sur la construction de copropriétés et de résidences pour personnes âgées.
Tant pour cette année que pour l'an prochain, les taux affichés des prêts hypothécaires de un an devraient se situer entre 6,50 et 7,50 % et ceux des prêts de trois à cinq ans: entre 6,75 et 7,50 %.
De son côté, Mme Astrid Joseph, analyste de marché, devait mentionner que le marché montréalais des propriétés sera encore à l'avantage des vendeurs. Le marché montréalais conservera sa vitalité en 2008 et 2009, avec un contexte économique qui le favorisera en dépit de la faible érosion de la confiance des consommateurs suite aux rumeurs de récessions et de mauvaises nouvelles en provenance du sud de la frontière en particulier. D'autres facteurs aideront à conserver cette vitalité : l'emploi va continuer de s'accroître même si à un rythme moins rapide qu'en 2007, et les taux hypothécaires demeureront encore exceptionnellement bas.
Selon Mme Joseph, les propriétés sont encore plus abordables à Montréal que dans la plupart des autres grandes villes du Canada. On devrait connaître une diminution de transactions de propriétés mais avec une hausse des prix moyens, dans la grande région de Montréal.
Légende de la photo (archives) : M. Kevin Hughes