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Le marché résidentiel canadien recule de nouveau en juin

Le marché résidentiel canadien recule de nouveau en juin

Selon les statistiques publiées aujourd'hui par l'Association canadienne de l'immeuble (ACI), les ventes résidentielles se sont davantage refroidies à l'échelle nationale en juin 2017.

Faits saillants :

  • Le marché résidentiel canadien a reculé de 6,7 % de mai à juin.
  • Les ventes réelles (non corrigées des variations saisonnières) ont baissé de 11,4 % par rapport à juin 2016.
  • Le nombre de maisons nouvellement inscrites a reculé légèrement (1,5 %) en juin par rapport au mois précédent.
  • L'Indice des prix des propriétés MLS® (IPP MLS®) a augmenté de 15,8 % d'une année à l'autre en juin 2017.
  • Le prix de vente moyen au Canada a grimpé d'à peine 0,4 % d'une année à l'autre en juin.

Les ventes résidentielles effectuées par l'entremise des systèmes MLS® canadiens ont reculé de 6,7 % en juin 2017, la baisse mensuelle la plus importante depuis juin 2010. Les ventes ayant aussi reculé au cours des deux mois précédents, les ventes réalisées en juin se situent à 14,1 % en dessous du record établi en mars.

Les ventes réalisées en juin ont baissé par rapport au mois précédent dans 70 % des marchés locaux, entraînées majoritairement par le Grand Toronto. Des baisses mensuelles ont aussi été notées dans tous les marchés des environs du Grand Golden Horseshoe, dans le Lower Mainland de la Colombie-Britannique, à Kingston, à Montréal et à Québec.

Les ventes réelles (non corrigées des variations saisonnières) ont connu un repli de 11,4 % d'une année à l'autre, entraîné principalement par une baisse significative des ventes dans le Grand Toronto. De plus, la moitié de tous les marchés locaux a enregistré une baisse des ventes d'une année à l'autre. Par contraste, Calgary, Edmonton, London and St. Thomas, Ottawa, Montréal et Halifax-Dartmouth figuraient en tête des villes canadiennes où les ventes résidentielles ont dépassé les niveaux de l'année dernière.

« La croissance de l'économie canadienne et de l'emploi a pris de la vigueur, ce qui représente une bonne nouvelle pour la demande en logement », fait savoir Andrew Peck, le président de l'ACI. « Toutefois, cela signifie aussi que les taux d'intérêt commencent à être à la hausse, ce qui risque d'influer sur la confiance des acheteurs de maison - surtout dans les marchés plus coûteux comme Toronto et Vancouver, où une récente politique du logement avait déjà mis à l'écart des acheteurs potentiels. Dans les marchés moins coûteux, l'incidence des taux d'intérêt plus élevés sur l'abordabilité du logement sera assez modérée. Vu la nature locale du marché immobilier, les courtiers et agents immobiliers membres de l'ACI continuent d'être votre meilleure source d'information quant aux ventes et aux inscriptions dans votre quartier de résidence actuel ou éventuel. »

« Les changements apportés à la politique ontarienne du logement à la fin du mois d'avril ont de toute évidence incité de nombreux acheteurs de maison du Grand Golden Horseshoe à faire une pause pour observer comment ces changements seront absorbés par le marché du logement », explique Gregory Klump, l'économiste en chef à l'ACI. « La hausse récente des taux d'intérêt pourrait ralentir davantage l'engouement des acheteurs, ou encore écarter des acheteurs potentiels avant l'expiration de leur taux hypothécaire préapprouvé. Par ailleurs, certains acheteurs d'une maison à un cran supérieur qui avaient initialement acheté une maison avant de vendre la leur peuvent être plus enclins à réduire le prix demandé plutôt que de se retrouver avec deux hypothèques. »

Le nombre de maisons nouvellement inscrites a reculé de 1,5 % en juin, entraîné par un repli substantiel dans le Grand Toronto, comparativement aux niveaux records établis en avril et en mai. Un certain nombre d'autres marchés du Grand Golden Horseshoe ont aussi affiché un recul du nombre des nouvelles inscriptions.

Étant donné que les ventes ont baissé bien en dessous du nombre des nouvelles inscriptions en juin, le ratio national des ventes par rapport aux nouvelles inscriptions a progressé davantage vers un marché équilibré pour se situer à 52,8 %. Le ratio s'établissait dans la tranche supérieure des 60 % il y a trois mois seulement.

On parle normalement d'un marché du logement équilibré lorsque le ratio des ventes par rapport aux nouvelles inscriptions se situe entre 40 et 60 %; les résultats en dessous ou au-dessus de cette étendue indiquent qu'il s'agit respectivement d'un marché favorable à l'acheteur ou au propriétaire-vendeur.

Le ratio se situait au-delà de 60 % dans moins de la moitié de l'ensemble des marchés de l'habitation locaux en juin. La majorité des marchés dont le ratio est supérieur à 60 % se situent en Colombie-Britannique et en Ontario, mais un certain nombre de marchés du Grand Golden Horseshoe ont ralenti pour atteindre une position d'équilibre. Le ratio a reculé en dessous de 40 % dans le Grand Toronto et à Barrie.

Le nombre de mois d'inventaire est une autre mesure importante de l'équilibre entre l'offre et la demande de logements. Il représente le temps qu'il faudrait compter pour vendre tout l'inventaire actuel au taux de vente actuel.

On comptait 5,1 mois d'inventaire à l'échelle nationale à la fin de juin 2017, soit un mois entier de plus qu'en mars et le niveau le plus élevé depuis janvier 2015.

Le nombre de mois d'inventaire dans la région du Grand Golden Horseshoe est en hausse par rapport aux creux records atteints avant les changements à la politique du logement annoncée par le gouvernement ontarien en avril 2017. Pour l'ensemble de la région, le nombre de mois d'inventaire se situait à 2,5 mois en juin 2017. Même si ce chiffre demeure en dessous de la moyenne à long terme d'un peu plus de trois mois, il est en hausse marquée par rapport au creux record d'à peine 0,8 mois établi en février et en mars.

Dans l'ensemble des marchés de la région, le nombre de mois d'inventaire variait de 1,5 mois à 3 mois en juin 2017. De ce fait, les marchés du logement au sein du Grand Golden Horseshoe demeurent les plus restreints au Canada avec ceux de l'île de Vancouver et du Lower Mainland, en Colombie-Britannique.

L'IPP MLS® global et composé a grimpé de 15, 8 % d'une année à l'autre en juin 2017, ce qui représente un ralentissement plus marqué des gains enregistrés d'une année à l'autre depuis avril.

Les hausses de prix ont reculé dans toutes les catégories de référence, plaçant en tête les maisons unifamiliales. Les appartements ont affiché les hausses de prix les plus importantes d'une année à l'autre en juin (+20,4 %), suivis des maisons en rangée (+17,4 %), des maisons unifamiliales à deux étages (+15,4 %) et des maisons unifamiliales à un étage (+12,3 %).

Alors que les prix des propriétés de référence ont augmenté par rapport à l'année dernière dans 11 des 13 marchés du logement suivis par l'IPP MLS®, les tendances des prix n'ont cessé de varier énormément d'une région à l'autre.

Les prix des propriétés de référence dans le Lower Mainland, en Colombie-Britannique, entament une tendance à la hausse après avoir décliné dans la seconde moitié de l'année écoulée. Alors que les hausses de prix continuent leur tendance à la baisse d'une année à l'autre (Grand Vancouver : +7,9 %; vallée du Fraser : +13,9 %), la tendance semble montrer des signes d'accélération vers la fin de l'été au moment où les baisses de prix de l'année dernière continuent de s'estomper.

Entre-temps, les hausses des prix de référence frôlaient les 20 % à Victoria et ailleurs sur l'île de Vancouver, d'une année à l'autre.

Les hausses des prix de référence ont ralenti d'une année à l'autre dans le Grand Toronto, à Guelph et plus particulièrement dans la région d'Oakville-Milton, mais continuent tout de même de se maintenir bien au-dessus des niveaux de l'année précédente (Grand Toronto : 25,3 %; Guelph : +25,4 %; Oakville-Milton : +17,4 %).

En juin, les prix de référence sont demeurés légèrement positifs d'une année à l'autre à Calgary (+0,6 %), alors qu'à Regina et à Saskatoon les prix des propriétés se sont établis juste en dessous des niveaux de l'année dernière (-0,7 % et -3,1 %, respectivement).

Les prix des propriétés de référence ont augmenté au-dessus du taux d'inflation globale des prix à la consommation à Ottawa (+5,2 % globalement, poussés par une hausse de 6,2 % du prix des maisons unifamiliales à un et deux étages), dans le Grand Montréal (+4,2 % globalement, poussés par une hausse de 6,9 % du prix des maisons en rangée) et dans le Grand Moncton (+4,7 % globalement, poussés par une hausse de 10,6 % du prix des maisons en rangée).

L'Indice des prix des propriétés MLS® (IPP MLS®) est le meilleur moyen d'évaluer les tendances des prix, puisque la moyenne des prix est sujette à de fortes distorsions occasionnées par les fluctuations qui surviennent dans la composition des ventes d'un mois à l'autre.

Le prix moyen réel (non corrigé des variations saisonnières) des maisons vendues au pays en juin 2017 s'élevait à 504 458 $, soit une hausse légère de 0,4 % par rapport à l'année passée.

Le prix moyen à l'échelle nationale continue de subir l'influence des ventes à la hausse dans le Grand Vancouver et le Grand Toronto, qui comptent parmi les deux marchés du logement les plus actifs et chers au Canada. Si l'on exclut ces deux marchés du calcul, le prix moyen baisse de plus de 100 000 $ par rapport à la moyenne nationale (394 660 $).

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