Selon les statistiques publiées par L'Association canadienne de l'immeuble(ACI), les ventes résidentielles nationales ont baissé de septembre à octobre 2018.
Faits saillants :
- Les ventes résidentielles réalisées à l'échelle nationale ont chuté de 1,6 % de septembre à octobre.
- Les ventes réelles (non désaisonnalisées) ont chuté de 3,7 % par rapport à octobre 2017.
- Le nombre de nouvelles inscriptions a baissé de 1,1 % de septembre à octobre.
- En octobre, l'Indice des prix des propriétés MLS® (IPP MLS®) a augmenté de 2,3 % d'une année à l'autre.
- Le prix de vente moyen au Canada a affiché une baisse de 1,5 % d'une année à l'autre en octobre.
Les ventes résidentielles effectuées par l'entremise des systèmes MLS® canadiens ont reculé de 1,6 % en octobre 2018. Même si les ventes ont augmenté depuis le premier semestre de l'année, elles demeurent bien en deçà des ventes mensuelles enregistrées depuis le début de 2014 jusqu'en 2017.
Les transactions ont baissé dans plus de la moitié de l'ensemble des marchés locaux, avec en tête Hamilton-Burlington, Montréal et Edmonton. Bien que l'activité ait augmenté modestement dans de nombreux marchés, cette hausse a été doublement atténuée par des baisses ailleurs au pays.
Les ventes réelles (non désaisonnalisées) ont affiché une baisse de 3,7 % comparativement à octobre 2017 et sont demeurées en deçà de la moyenne sur 10 ans pour le mois. Alors que les ventes d'une année à l'autre ont baissé dans un peu plus de la moitié de tous les marchés locaux en octobre, une baisse des ventes dans le Grand Vancouver et la vallée du Fraser a considérablement éclipsé la hausse des ventes dans le Grand Toronto et à Montréal.
« La nouvelle simulation de crise pour les prêts hypothécaires, mise en oeuvre cette année, a réduit le montant du prêt hypothécaire que les acheteurs peuvent obtenir, partout au Canada, mais ses effets sur les ventes ont quelque peu varié en fonction de l'emplacement, du type de maison et des catégories de prix », explique Barb Sukkau, présidente de l'ACI. « L'immobilier est absolument local. Un courtier ou agent immobilier membre de l'ACI est votre meilleure source d'information et votre meilleur guide au moment de négocier l'achat ou la vente d'une maison en cette période de transition », ajoute-t-elle.
« Les ventes nationales ont perdu de leur élan en octobre », déclare Gregory Klump, économiste en chef de l'ACI. « Cette baisse est attribuable, en partie, à un ralentissement des ventes dans certains centres urbains de la région du Grand Golden Horseshoe, en Ontario, et à l'absence d'une hausse compensatoire des ventes dans le Lower Mainland de la Colombie Britannique. Cela dit, l'équilibre entre les ventes et les inscriptions dans ces régions est signe de prix stables ou de modestes hausses. En revanche, l'équilibre entre les ventes et les inscriptions dans les marchés du logement en Alberta, en Saskatchewan et à Terre Neuve-et-Labrador indique un environnement de prix défavorable pour les propriétaires qui cherchent à vendre. »
Le nombre de nouvelles inscriptions a chuté de 1,1 % de septembre à octobre, avec en tête le Grand Toronto, Calgary et Victoria. La baisse du nombre de nouvelles offres de propriétés à vendre dans ces marchés l'a emporté sur l'augmentation de nouvelles offres à Edmonton et dans le Grand Vancouver.
En ce qui concerne l'équilibre entre les ventes et les inscriptions, le ratio des ventes par rapport aux nouvelles inscriptions a été de 54,2 % en octobre, assez près du pourcentage de septembre, soit 54,4 %, et de sa moyenne à long terme de 53,4 %.
Le degré auquel l'équilibre du marché actuel est au-dessus ou en dessous de sa moyenne à long terme et la durée de ces périodes constituent la meilleure manière d'évaluer si les conditions locales favorisent l'acheteur ou le propriétaire-vendeur. En règle générale, les mesures de l'équilibre du marché qui se situent à l'intérieur d'un écart type de la moyenne à long terme indiquent d'habitude l'équilibre des conditions du marché.
La comparaison du ratio des ventes par rapport aux nouvelles inscriptions à la moyenne à long terme montre qu'environ les deux tiers de l'ensemble des marchés locaux étaient en équilibre en octobre 2018.
Le nombre de mois d'inventaire est une autre mesure importante de l'équilibre entre l'offre et la demande de logements. Il représente le temps qu'il faudrait compter pour vendre tout l'inventaire actuel au taux de vente actuel.
On comptait 5,3 mois d'inventaire à l'échelle nationale à la fin d'octobre 2018. Même si ce chiffre correspond presque exactement à la moyenne nationale à long terme pour cette mesure, le nombre de mois d'inventaire dépasse largement la moyenne à long terme dans les provinces des Prairies, ainsi qu'à Terre-Neuve-et-Labrador. En revanche, l'Ontario et l'Île-du-Prince-Édouard sont les deux provinces où les données demeurent à plus d'un écart type sous leur moyenne à long terme. Dans d'autres provinces, le nombre de mois d'inventaire se rapproche de la moyenne à long terme et indique un bon équilibre entre les ventes et l'inventaire.
L'Indice des prix des propriétés MLS® (IPP MLS®) global et composé a grimpé de 2,3 % d'une année à l'autre en octobre 2018, et des hausses semblables ont été affichées pour chacun des trois mois précédents.
Les appartements ont affiché les hausses de prix les plus importantes d'une année à l'autre en octobre (+7,4 %), suivis des maisons en rangée (+3,9 %). À titre comparatif, les maisons unifamiliales à un étage ont affiché une hausse modeste (+0,6 %), alors que les prix des maisons unifamiliales à deux étages se sont maintenus.
Les tendances continuent de varier grandement au sein des 17 marchés immobiliers suivis par l'IPP MLS®. En Colombie-Britannique, les augmentations du prix des propriétés montrent un ralentissement d'une année à l'autre (Grand Vancouver : +1 %; vallée du Fraser : +6,8 %; Victoria : +8,5 %; ailleurs sur l'île de Vancouver : +11,8 %).
En revanche, les comparaisons des prix de référence de l'IPP MLS® s'améliorent d'une année à l'autre dans les marchés résidentiels du Grand Golden Horseshoe suivis par l'indice. Les prix des propriétés étaient en hausse par rapport à l'année précédente à Guelph (+9,3 %), à Hamilton-Burlington (+6,8 %), dans la région du Niagara (+6,3 %), dans le Grand Toronto (+2,6 %) et à Oakville-Milton (+2,2 %). Le prix des propriétés à Barrie and District affiche une légère baisse, comparativement à l'an dernier (-0,9 %); toutefois, les baisses dans la région ralentissent. Si la tendance se maintient, les prix des maisons sont sur la bonne voie pour devenir positifs en décembre, contrairement à décembre 2017.
Dans les Prairies, les prix des propriétés de référence sont restés en recul sur une base annuelle à Calgary (-2,6 %), à Edmonton (-2,4 %), à Regina (-3,6 %) et à Saskatoon (-0,9 %).
Les prix des propriétés ont augmenté de 6,6 % d'une année à l'autre à Ottawa (poussés par une hausse de 7,4 % du prix des maisons unifamiliales à deux étages), de 6,3 % dans le Grand Montréal (poussés par une hausse de 9,8 % du prix des maisons en rangée) et de 4,2 % dans le Grand Moncton (poussés par une hausse de 12,4 % du prix des maisons en rangée).
L'IPP MLS® est le meilleur moyen d'évaluer les tendances des prix, puisque la moyenne des prix est sujette à de fortes distorsions occasionnées par les fluctuations qui surviennent dans la composition des ventes d'un mois à l'autre.
Le prix moyen national réel (non désaisonnalisé) des maisons vendues au pays en octobre 2018 s'élevait à un peu moins de 496 800 $, soit une baisse de 1,5 % comparativement au même mois l'année dernière.
Le prix moyen national est largement faussé par les ventes dans le Grand Vancouver et le Grand Toronto, qui représentent les deux marchés les plus actifs et les plus chers au Canada. Si l'on exclut ces deux marchés du calcul, le prix moyen national baisse de près de 114 000 $ pour s'établir à juste un peu moins de 383 000 $.