Une conséquence directe de l'affaiblissement de la demande de logements neufs, les constructeurs canadiens doivent s'attendre à une diminution de leurs bénéfices au cours de l'année 2008, selon le Conference Board du Canada, avec une note de conjoncture consacrée à l'industrie de la construction résidentielle. Cette diminution de bénéfices apparaît pour une deuxième année consécutive.
Michael Burt, directeur associé, de Prévisions industrielles, a déclaré : « Ce repli est en fait une correction du marché qui n'a que trop tardé, cela faisait plusieurs années que l'offre de logements dépassait la demande. Nous nous dirigeons maintenant vers un marché favorable aux acheteurs, tendance suscitée par le retour à un rythme plus normal de l'activité dans les domaines de la construction et de la vente de logements. »
« Comme les conditions de marché aux Etats-Unis ont peu d'incidence sur le marché canadien, peu de choses nous laissent entrevoir un effondrement imminent du marché au Canada. De plus, les institutions canadiennes font preuve de beaucoup plus de prudence dans l'octroi des prêts. »
Après avoir connu au cours des dernières années d'importantes accélérations sur de nombreux marchés, le rythme d'augmentation des prix a maintenant considérablement ralenti. On constate que les prix des logements neufs connaissent leur taux de croissance le plus bas depuis 2002, alors que la demande est freinée par la détérioration des conditions économiques et de l'abordabilité des logements.
Entre 2004 et 2006, les bénéfices des constructeurs ont doublé. Par contre, à l'échelle de l'industrie, les bénéfices ont diminué de 16 % l'an dernier et devraient reculer de 3 % encore cette année pour s'établir à 3,6 milliards de dollars. Ils devraient également chuter en 2009 et commencer à remonter la pente en 2010. Cette remontée devrait se poursuivre durant les années qui vont suivre alors qu'on prévoit que le marché devrait se stabiliser et que la demande se relèvera.